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L’Isèroise Geneviève Fioraso démissionne du gouvernement pour raison de santé

La secrétaire d’Etat à l’Enseignement Supérieur et à la Recherche était passée par l’entreprise à Grenoble, ses positions libérales et pro business dérangeaient. Elle avait même souhaité que les universités deviennent des centres de coûts et de profit. C’est une autre rhônalpine qui récupère-provisoirement?- son portefeuille : la ministre de l’Education Nationale, Nadjat Vallaud Belkacem.

« Mme Fioraso connaît des problèmes de santé, qui ont l’air d’être assez graves », avait expliqué Stéphane le Foll, le porte-parole du gouvernement. Et effectivement, peu après un communiqué annonçait, le 5 mars, que Genevière Fioraso, Secrétaire d’Etat à l’Enseignement Supérieur et à la Recherche démissionnait « pour raison de santé »

 Sa nomination au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche avait suscité la surprise, quand en Isère, on attendait plutôt à ce poste, le maire de Grenoble Michel Destot ou André Vallini, devenu, il est vrai depuis, secrétaire d’Etat en charge de la Réforme.

 Geneviève Fioraso était alors adjointe en charge de l’économie à la Ville de Grenoble.

 La secrétaire d’Etat s’est passionnée pour l’espace. Elle est l’une des principales actrices de l’accord historique assurant le lancement de la nouvelle fusée Ariane 6 en 2020.

 Elle est aussi à l’origine du lancement d’une plateforme française de MOOCS (les cours en ligne sur Internet), ça marche. Au bilan, il y a aujourd’hui 650 000 MOOCS suivis en ligne, ce qui permet l’accès à la connaissance au-delà des seuls étudiants

 Reste que l’ex-Secrétaire d’Etat laisse aussi derrière elle des Universités en pleine incertitude financière, dans l’attente d’une décision concernant leurs fonds de roulement.

 Elle restera aussi une Secrétaire d’Etat plutôt atypique dans ce milieu. Son passage par l’entreprise privée, à Grenoble avait développé sa proximité avec les entreprises.

 Ses positions plutôt libérales et pro-business dérangeaient.

 En janvier 2014, elle avait ainsi affirmé que les Universités devaient devenir « des centres de coûts et de profit ».

 Elle avait également souhaité faire de l’embauche des doctorants par les entreprises, un « combat », sachant que la recherche publiques n’absorbe plus assez de chercheurs.

 C’était enfin un vive militante du rapprochement entreprises-universités, l’un des objectif des regroupements universitaires et scientifiques nés de la loi du 22 juillet 2013 qui porte son nom.

 Des rapprochements qui se sont encore accentués grâce à elle. Même s’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir en la matière…

Geneviève Fioraso retrouvera d’ici un mois son poste de député de l’Isère.