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Malgré ses nouvelles fonctions à l’UMP : Laurent Wauquiez candidat à la candidature aux élections régionales Rhône-Alpes-Auvergne

Le maire du Puy-en-Velay a annoncé officiellement sa candidature le 15 janvier à Lyon. Il aura sur sa route le Savoyard Michel Barnier qui, lui aussi, a annoncé sa candidature aux primaires à Droite pour les élections régionales de décembre 2015.

Laurent Wauquiez, ancien président du courant « La Droite sociale » au sein de l’UMP dont il est depuis quelques semaines secrétaire général, a officiellement annoncé sa candidature aux primaires UMP des élections au Conseil régional Rhône-Alpes-Auvergne, à Lyon

Dans une très longue interview à notre confrère auvergnat « La Montagne », il explicite les raisons de cette candidature.

Ainsi, le maire du Puy-en-Velay « veux apporter un nouveau souffle à la région Rhône-Alpes-Auvergne : je veux lui apporter mon dynamisme et mon expérience. »

 Mais cet Auvergnat, s’exprimant dans un journal auvergnat parle sitôt après comme un candidat…auvergnat : «  Je veux que l’Auvergne soit défendue. Je sais les inquiétudes que peuvent avoir un certain nombre d’Auvergnats, dans le Cantal, dans l’Allier, mais pas seulement, et qui peuvent se dire « dans cette grande région, ne risque-t-on pas d’être oublié ? » Au fond, ce que je veux porter, c’est la voix de l’Auvergne. En ayant un président qui soit d’Auvergne, qui connaît son territoire et qui l’aime, on pourra bénéficier à plein des atouts que représentera cette grande région, qui sera la deuxième région de France. »

« Je tends la main à Michel Barnier… »

Dans cet interview, il tend la main à Michel Barnier, également candidat : « Je veux l’unité. Il n’y a pas de divisions possibles. On aura besoin de tout le monde. Je tends la main à Michel Barnier pour qu’il nous rejoigne pour qu’on puisse faire le travail en équipe. Je veux une décision rapide parce que les Français veulent du rassemblement. »

 Il lui propose en fait un poste de second. Et de préciser la fonction qu’il pourrait occuper : «  Michel a une immense compétence internationale, une connaissance très approfondie de l’Europe et de ce point de vue son expertise nous sera extrêmement précieuse. »

 Pas sûr du tout que le Savoyard accepte ! 

Dans cet interview à La Montagne, Laurent Wauquiez s’épanche sur les rapports complexes entre Rhône-Alpes et l’Auvergne : « L’union avec Rhône-Alpes sera ce que l’on en fera. Si jamais l’Auvergne est juste annexée par Rhône-Alpes, et qu’on est oublié dans ce grand ensemble, alors on aura perdu. Et c’est pour cela que l’Auvergne doit y aller avec sa fierté, son dynamisme et son énergie. Et c’est cette parole-là que je veux porter et je veillerai que dans l’organisation de notre région on maintienne une autonomie et une attention toute spécifique à l’Auvergne. » 

Et d’ajouter : « La garantie que je porte, c’est au fond la chance énorme pour l’Auvergne d’avoir un président de la grande région qui soit issu de son territoire, parce que la réalité de l’Auvergne je la connais et je la vis au quotidien. Je suis élu en Haute-Loire, j’y vis avec ma famille, et donc les problématiques et les attentes des Auvergnats je les connais. Et ça, ce sera aussi ma mission, celle de m’assurer que l’Auvergne y va avec tout son rôle, toute son énergie, tout ce qu’elle a à apporter et pas qu’on soit oublié et digérés dans un grand ensemble dans lequel on ne pèserait plus. »

 « On a fait exploser les impôts… »

Quel est enfin son programme : « D’abord peut-être un diagnostic sur la façon dont est gérée la région aujourd’hui… Ce qui me frappe, c’est qu’on a fait exploser les impôts, on a gaspillé l’argent. Le symbole de ce gaspillage d’argent c’est cet hôtel de Région, dans lequel on a englouti plus de 80 millions d’euros, avec un coût au mètre carré de plus de 5 000 euros ! C’est un coût délirant ! »

Il ajoute : « Une augmentation de la dette de 50 %, qui montre là encore la très mauvaise gestion qui a eu lieu, et puis à l’arrivée une gestion dont les Auvergnats ont payé les conséquences puisque les impôts, avant la réforme de 2011, avaient augmenté de 71 %. Sur la carte grise, par exemple, alors qu’au début du mandat de la majorité actuelle on payait 24 euros par cheval fiscal, maintenant on est à 45 euros. » 

 « Très peu de choses sur le développement des PME… »

L’économie enfin devrait constituer un argument de campagne : « Et puis enfin il n’y a pas eu un programme assez vigoureux d’accompagnement de tout ce qui permet de créer de l’emploi alors que c’est la principale préoccupation… Très peu de choses sur l’agriculture, très peu de choses sur le commerce et l’artisanat, très peu de choses sur le développement des PME et pour moi ce qui est tout le symbole de cette région c’est ce qui s’est passé quand ils ont rénové les lignes de chemin de fer, où ils ont eu recours à des travailleurs étrangers, et notamment des Polonais, sur des chantiers qui étaient financés avec nos impôts et où ils n’ont même pas veillé à ce que ce soit des entreprises de chez nous qui travaillent. »

 Enfin, Laurent Wauquiez confirme que s’il est élu président de Rhône-Alpes-Auvergne, il abandonnera son mandat du Puy-en-Velay pour se consacrer à la région : « Ma priorité sera la région. C’est important. Mais il faut aussi que notre région puisse faire entendre sa voix au niveau national. Notre région a besoin d’une voix forte pour être entendue. Quand on a une grande région comme la nôtre il faut être capable de se faire écouter au niveau national. Je défendrai la région sur le terrain comme je sais le faire, et je la défendrai aussi avec ma voix au niveau national parce que je veux que ce que les Auvergnats ressentent sur le terrain soient aussi relayé au niveau national. » 

« Je veillerai à ce que Région soit entendue à Paris… »

En revanche, il conservera ses fonctions à l’UMP : « On a besoin d’avoir des gens capables de faire entendre la voix de la région. Et je pense aussi qu’au niveau national on a trop de gens qui parlent qui sont totalement coupés des réalités et qui n’ont aucune prise avec le concret. Moi je n’oppose pas le fait d’être un élu de terrain et de faire entendre sa voix au niveau national. Je pense que quelqu’un comme Alain Juppé a montré qu’on pouvait avoir des responsabilités et en même temps être un bon maire pour Bordeaux. Je pense que comme maire du Puy j’ai apporté aussi cette démonstration et je veillerai aussi à ce que la région soit entendue à Paris »