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– 26,4 millions d’euros : l’OL continue de creuser ses pertes

Faute de joueurs à « vendre », les comptes de l’exercice 2013/2014 de l’Olympique Lyonnais se teintent en rouge vif. Les pertes dépassent désormais les 20 % du chiffre d’affaires, ce dernier étant lui même en recul de 17 millions d’euros…

Si Jean-Michel Aulas le patron de l’OL a au moins la satisfaction de voir chaque jour le futur Stade des Lumières s’élever un peu plus dans le ciel de Décines, le retour sur terre en matière financière est en revanche violent.

Le Club coté en Bourse affiche pour son exercice 2013/2014, arrêté au 30 juin, des pertes record : déjà guère vaillant, son résultat net de l’exercice précédent (- 20 millions d’euros) plonge encore, affichant cette fois – 26,4 millions d’euros.

Et ce, alors que le chiffre d’affaires est lui même en recul, tombant à 120 millions d’euros contre 137,6 millions lors de la saison précédente.

Un manque à gagner de 17,7 millions d’euros qui s’explique essentiellement par la moindre présence de l’OL sur le mercato des joueurs. Le produit des ventes de joueurs est tombé de 55, 5 %, passant de 36,2 millions d’euros à 16 millions seulement sur l’exercice.

Trois transferts de joueurs contre sept lors du dernier exercice

Les seuls transferts réalisés au cours de cet exercice ne concernent que trois joueurs : Bastos, Lisandro et Monzon, alors que le précédent affichait un total de sept transferts.

Hors les transferts de joueurs en pleine régression, les autres produits concourant au chiffre d’affaires du club lyonnais sont en légère hausse à 104 millions d’euros.

La billetterie se porte mieux (+ 5,7 % à 13 millions d’euros). Et si les partenariats et la publicité reculent de 9,5 % à 19 millions d’euros, les droits marketing et TV retrouvent des couleurs en gagnant 9,1 % à 56 millions d’euros.

Jean-Michel Aulas ne s’était donc pas trompé en reculant encore la date du retour dans le vert des comptes du Club lyonnais.

Il est vrai qu’il a aussi une excellente excuse à mettre en avant : « la mise en application de la taxe exceptionnelle sur les hautes rémunérations, dite taxe à 75 %, pénalisant le résultat courant pour un montant de 6,3 millions euros. »

Reste que si celle-ci n’avait pas existé, la perte resterait encore au haut niveau de – 20 millions d’euros.

Près de 25 millions d’euros d’économies en deux ans sur les charges de personnel

Pour faire face à cette dégradation la direction du Club joue la gestion au cordeau. Elle a permis de faire reculer les charges de personnel de 7,6 millions d’euros, sur l’exercice et de 24,4 millions sur deux ans.

Plus que jamais le président de l’Olympique Lyonnais s’en remet pour l’avenir, à la réalisation du Grand Stade qui fera rentrer de l’argent frais, et à sa politique de formation devenue plus que jamais un axe stratégique.

« Pour les saisons 2014/2015 et suivantes, l’Académy OL (ndlr : le centre de formation) demeure au cœur de la stratégie du Groupe. Il est le fournisseur officiel de l’équipe première et source de plus-values potentielles en croissance », assure la direction du Club.

Celle-ci estime cette plus-value potentielle à 69 millions d’euros. Avec cet objectif affiché : « le retour du Club en Champions League le plus rapidement possible… » Dans d’autres déclarations récentes, Jean-Michel Aulas a parlé de deux ans. Reste qu’on ne peut que tabler sur la glorieuse incertitude du sport…

Côté Grand Stade, , les nouvelles sont aussi à même de faire oublier au Club ce mauvais exercice pour se projeter dans un futur peut-être plus rose. On sait désormais que le Grand Stade accueillera six matches lors de l’Euro 2016 dont quatre matches de groupe, un 1/8ème de finale et une ½ finale.

On a également appris que c’est Dalkia qui a emporté le marché de la maintenance, de l’exploitation technique et du « gros entretien renouvellement » du stade. Une belle opération pour la filiale d’EDF car ce contrat porte sur une durée de vingt ans.

Vingt-six loges privées du Grand Stade déjà vendues

 Enfin, mises en vente, alors que les travaux en sont pas encore terminés, vingt-six des cent-cinq loges privées du Stade ont déjà été vendues ou réservées.

Sont-ce ces perspectives à moyen terme qui ont évité que le cours de Bourse de l’OL ne plonge à l’annonce de ces résultats. Il n’a perdu qu’un pour cent à 2,30 euros, ce qui représente une hausse de 8,50 % depuis le début de l’année et + 15,6 % sur un an.

De quoi mettre un peu de baume au cœur des dirigeants du Club…