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Accompagnement des ressources humaines : Le groupe lyonnais Anveol dans le top five

Il faut bien trouver ailleurs des moyens pour pallier la diminution des effectifs de Pôle Emploi (1 800 suppressions d’emplois cette année) ou la remise en cause par Bruxelles de la reconduction automatique des marchés de l’accompagnement des chômeurs dont bénéficiait l’APEC. Ces décisions favorisent le développement des sociétés privées qui accompagnent les demandeurs d’emplois. Parmi celles-ci, la société lyonnaise Anveol, spécialisée dans l’accompagnement des ressources humaines. Dirigée par Guillaume Allais, elle vient de se hisser à la 5ème place des acteurs français de l’accopmpagnement des ressources humaines, à la suite du regroupement de deux sociétés aux compétences complémentaires : Acca Evaluation et Arcade Conseil. Le nouveau groupe prévoit cette année une croissance à deux chiffres.

Anveol vient de prendre son…envol. Telle est la dénomination choisie depuis le 1er février dernier par le groupe basé à Lyon et issu du mariage de deux sociétés : Acca Evaluation et Aercade Conseil. Ces deux entreprises se sont rapprochées dès 2009 afin de mutualiser leurs ressources. Elles viennent de terminer leur rapprochement sous la houlette de leur président, Guillaume Allais.

Un mariage qui en fait un groupe de poids. Travaillant sur près de 400 sites en France, Anveol qui possède des bureaux dans les principales villes de l’Hexagone emploie 200 personnes (onze pour le siège lyonnais), et a affiché en 2010 un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros. Son président prévoit cette année une croissance de près de 10 %.

Un développement rapide qui s’explique dans une certaine mesure par les synergies issues du rapprochement. Les deux sociétés sont complémentaires. « Chacune des deux structures que nous réunissons représente l’une des facettes de la gestion des ressources humaines en entreprise. C’est la raison pour laquelle, il était plus intéressant de les regrouper pour en faire un outil véritablement performant et innovant », assure Guillaume Allais. Qui ajoute : « Nous avons pu, grâce à ce rapprochement, nous organiser en six pôles de compétences, du conseil en ressources humaines, en passant par l’anticipation des compétences, l’évaluation et le recrutement, la formation, la santé au travail. »

Le dernier pôle, la « gestion de l’emploi » représente près de 50 % de l’activité d’Anveol qui précise son président, « intervient en amont des restructurations pour conseiller et guider les entreprises. »

L’objectif est là, le retour à l’emploi et dans la mesure du possible, la sécurisation des parcours professionnels. Un domaine en plein essor. Submergé, Pôle Emploi dont les effectifs seront en diminution cette année (- 1 800 emplois) fait de plus en plus appel à des sociétés privées. De surcroît au nom de la concurrence, Bruxelles a annulé la reconduction automatique des marchés dont bénéficiait jusqu’à présent l’APEC (Association pour l’Emploi des Cadres). Un nombre grandissant de sociétés privées spécialisées en ressources humaines, répondent avec succès aux appels d’offres lancés par la sphère publique de l’emploi. Anveol en fait partie.

Parmi ses derniers clients : le groupe de lingerie féminine Lejaby qui, on le sait, a fermé trois de ses sites dans le cadre d’un Plan de Sauvegarde de l’Entreprise (PSE). Ces fermetures opérées en septembre dernier ont provoqué la suppression de 193 postes sur les 653 que compte l’entreprise en France. Les salariés bénéficient pendant un an d’un congé de reclassement sous la forme d’un accompagnement personnalisé pour les démarches de recherche d’emploi, les actions de formation, voire de création d’entreprise.

Audrey Goutille, directrice générale d’Anveol est plutôt optimiste : « Pour cette entreprise nous bénéficions d’un vrai budget pour la formation, de mesures d’aide au reclassement, ce qui nous donne de bons outils » Il faudra cependant attendre la fin de l’année 2011, terme du plan de reclassement, pour tirer un véritable bilan. Seule certitude : des moyens financiers importants et un savoir-faire permettent, même si ce n’est pas la panacée, d’atténuer le drame social que représente la disparition de près de deux cents emplois. Un cas qui n’est malheureusement pas général lors de gros plans sociaux.

Photo (DR) : Une des équipes d’Anveol (effectifs : 200 salariés).