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Basée dans l’Ain, la ville-laboratoire Transpolis dédiée à la mobilité urbaine verra le jour en juin 2018

Après la start-up lyonnaise Hikob, cet été, la « ville laboratoire » vient d’être rejointe par un autre Lyonnais, le transporteur Berthelet qui vient compléter la liste des treize autres actionnaires. Transpolis : un concept de 83 ha, unique en Europe qui va conforter le rôle du pôle de compétitivité LUTB dédié à la mobilité.

Basé à Béligneux dans l’Ain, sur l’emplacement d’un ancien camp militaire, la « Ville laboratoire » Transpolis est un concept unique en Europe. Un projet impressionnant : 83 hectares qui vont être consacrés à tester toutes les nouvelles formes de mobilité urbaine. En pleine campagne…

Transpolis vient d’accueillir son quatorzième actionnaire : les Transports Berthelet, sixième acteur national au niveau des transports urbains.

« Transpolis va nous permettre de reconstituer et de simuler des schémas de mobilité pour expérimenter grandeur nature les solutions proposées à ses clients. En tant que membre de son conseil scientifique, Berthelet contribue à la réflexion et à l’avancée des travaux de recherche en matière de mobilité de demain », explique la direction du transporteur.

 Le transporteur lyonnais fait suite à un autre Lyonnais : la start-up Hikob qui a pris cet été une part du capital.

Issu du pôle de compétitivité LUTB – Mobility & Transport Systems, Transpolis est tout bonnement une « ville-laboratoire ».

Aux manettes de cette société créée en 2011, des acteurs publics et privés : les constructeurs Renault Trucks et Aixam, l’entreprise de travaux publics Colas (groupe Bouygues), l’Institut français des sciences et des technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (IFSTTAR), les PME régionales Vibratec, Adetel et Eve System, qui ont été rejoints par le Syndicat des équipementiers de la route (SER), Vicat et Groupama Rhône-Alpes ainsi que par la Caisse des dépôts.

Après un très long temps de gestation, plus long d’ailleurs que prévu, les travaux de construction de ces infrastructures urbaines ont commencé cet été. Une vraie petite ville à la campagne : 18 millions d’euros sont investis dans l’aménagement des premiers équipements, routes, carrefours, parkings, stations de recharge multi-énergie, éclairage urbain.

Un exemple : Transpolis permettra de tester à échelle réelle des arrêts de bus à captage d’électricité. On le sait, l’autonomie des batteries est encore trop faible. Augmenter la taille des batteries signifierait diminuer le nombre de personnes transportées. La solution consiste donc à recharger les batteries de bus à chaque arrêt.

Les solutions énergétiques sont d’ailleurs au cœur du projet. A côté de l’arrêt de bus, une station de rechargement urbaine va être construite pour évaluer les avantages et les obstacles des différentes énergies disponibles (gaz naturel, hydrogène, bio-éthanol), et les moyens d’approvisionnements les plus efficaces pour ces véhicules en milieu urbain.

Une tour de contrôle

Le transport de marchandises va également faire l’objet de plusieurs simulations, avec également la création d’une plateforme intermodale destinée à simuler les échanges route-rail.

Pour superviser le tout, une tour de contrôle centralisera les informations recueillies par toutes les caméras, capteurs et outils de mesure disséminés sur l’ensemble du site. Les données seront ensuite analysées par des équipes d’ingénieurs et de chercheurs, issus du monde entier.

En attendant en juin l’ouverture de cette ville laboratoire unique en Europe, de premières expérimentations se déroulent sur un autre terrain qui jouxte l’aéroport de Saint-Exupéry. Ce site de 30 hectares appartenait au laboratoire LIER qui, lui aussi, a intégré Transpolis.

La désormais fameuse sa navette autonome Navya, mais aussi Renault Nissan, Iveco et Renault Trucks ont figuré parmi les premiers à utiliser ces infrastructures provisoire en attente de rouler au sein même de la future « ville-laboratoire ».