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Bianca, ça me botte !

Heureux propriétaire de la Brasserie des Brotteaux, Emmanuel Faucon cherchait à mettre un peu de piment dans sa vie. Il l’a trouvé en donnant naissance à Bianca, une belle italienne qui fait déjà tourner les têtes des gastronomes dans le sixième arrondissement de Lyon.

C’est qui, cette Bianca ? Un restaurant… Ah bon, quel drôle d’idée ! « En fait, j’adore ce prénom. C’est celui de ma petite nièce et une référence à ma grand-mère qui s’appelait Bianchiotto », confie le maître des lieux, Emmanuel Faucon.

Non content d’être l’heureux propriétaire de la Brasserie des Brotteaux, l’une des institutions gastronomiques du sixième arrondissement, le restaurateur lyonnais a fait main-basse sur son ancien voisin, Le Bouchon des Antiquaires, pour le transformer en écrin gourmant fleurant bon le charme suranné de la fin des années cinquante, celle de l’Avvocato, alias Gianni Agnelli, le mythique patron de Fiat. « J’ai toujours rêvé d’avoir un tel lieu, à mon goût. Un lieu où on se sent bien en couple, en famille ou en repas de business, avec une cuisine simple faite de bons produits ».

 Ambiance des années cinquante

 Du rêve à la réalité, il n’y a qu’un pas. Pour le réaliser, il suffit de pousser la porte et de prendre place dans l’un des profonds fauteuils, en bas, face à l’imposant bar, ou de grimper quelques marches jusqu’à la discrète mezzanine. Sols en céramique, murs en pierres apparentes, tables rondes ou carrées en bois, chaises en cuir, larges banquettes jaune moutarde, éclairages indirects et tapisseries exotiques en toile de fond… Rien n’a été laissé au hasard par l’architecte d’intérieur Hervé Moreau pour combler d’aise Emmanuel Faucon et ses convives. Un salon intimiste a même été créé à l’étage pour accueillir en toute discrétion les déjeuners d’affaires et autres rendez-vous galants.

Le meilleur de l’Italie

 Et l’assiette dans tout ça ? Elle est à la hauteur du lieu. Savoureuse, sans être prétentieuse. Ritale à souhait aussi… De fait, servis par Maria et Roberto, les plats font l’apologie du meilleur nos chers cousins transalpins. Les poulpes en salade, cuits à point, coulent des jours heureux au milieu des légumes confits et des câpres, alors que les tomates Mozza rougissent de plaisir aux côtés d’une burratina fumée.

Arrosée d’un Nero D’Avola ou d’un Barbero d’Alba, la pizza tend vers l’extraordinaire, tant dans la forme (carrée !) que sur le fond, moelleuse dessus et craquante dessous.

Le secret ? Un mélange de pâte à pain et de pâte à pizza. Les spaghettis alle vongole ont de solides arguments à faire valoir, tout comme l’onctueux tartare de veau (même si les gnocchis servis en accompagnement manquent clairement de caractère). Enfin, gardez une petite place pour le dessert, histoire de tester la texture d’un tiramisu maison en forme de crème brûlée ou de trempez votre cuillère dans un baba au Limoncello léger, léger…

(Photo Pascal Auclair)

Repu ? Alors, il est temps de passer à l’addition qui, compte tenu de la qualité de la table, n’a vraiment rien d’indigeste, avec un ticket moyen d’une trentaine d’euros.

Seul regret, l’absence d’une formule déjeuner pour les gastronomes pressés (uniquement la carte pour l’instant).

En attendant de combler cette petite lacune, Emmanuel Faucon annonce le lancement d’une formule aperitivo, chaque soir, à partir de 18 heures. Avec tout ça, si Bianca ne se fait pas un nom…

 Pascal Auclair

Bianca

1, place Jules Ferry 69006 Lyon

Réservations au 04 78 41 68 10

https://www.facebook.com/Bianca1951/