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CCI Lyon Métropole : accéder à la Corbeille devient payant…

Il était relativement facile jusqu’à présent pour une entreprise ou une Fédération professionnelle d’accéder aux salles de la CCI Lyon Métropole dont la prestigieuse salle de la Corbeille, sous la forme d’un partenariat peu onéreux. Fini. Une société- « 1862 »- vient d’être créée pour proposer à la location les salles du Palais du Commerce. La CCI en attend plusieurs centaines de milliers d’euros…

Une queue d’un centaine de mètres courant de l’entrée de la CCI Lyon-Métropole jusqu’à la rue de la République. Telle est l’un des plus récentes opérations-menée avec maestria-par la société « 1862 » qui désormais est chargée de louer les salles de la CCI Lyon Métropole. Google qui y organisait une « une Journée pour les pros » a réussi à attirer de la sorte… 1 200 patrons de TPE, TPE, commerçants et artisans.

Pas une semaine désormais sans plusieurs manifestations à la CCI. Il y a peu, c’était un autre Américain, Salesforce qui avait loué les locaux de la CCI. Une soirée de prestige, organisée pour les 150 ans de la Fondation « les Apprentis d’Auteuil » est annoncée pour le 30 juin, etc.

Cent-vingt manifestations d’ici la fin de l’année

David Butet, directeur général de « 1862 » table, si le rythme perdure « sur près de cent-vingt manifestations d’ici le 31 décembre 2016 au Palais du Commerce »

Ainsi, la Chambre de Commerce de Lyon-Métropole, désargentée comme toutes ses homologues va pouvoir inscrire dans son budget au chapitre des nouvelles ressources, plusieurs centaines de milliers d’euros, contre quelques dizaines de milliers auparavant.

Auparavant, il était en effet relativement facile, d’accéder via des partenariats, à la location de ce lieu prestigieux, datant de 1862, d’où la dénomination de la société créée pour assurer la commercialisation des salles. Une SAS a été créée au sein de laquelle la CCI Lyon Métropole est majoritaire au côté de la société villeurbannaise « DB Régie » de David Butet, un Dijonnais à la tête de six entreprises.

« Nous commercialisons 1 700 m2 »

Quelles salles sont-elles justement désormais louées ? « Au total, nous commercialisons 1 700 des 3 600 m2 du palais du Commerce, c’est-à-dire, la salle de la Corbeille, la plus recherchée, une salle contigüe au rez-de-chaussée, ainsi que deux salles à l’étage », précise le directeur général de « 1862 ».

Selon ce dernier, Lyon a, à travers cette nouvelle offre en matière d’événementiel, la possibilité d’attirer des entreprises parisiennes en nombre, à l’instar récemment, donc, de Google ou de Salesforce.

« Il faut savoir que si l’on compare le Palais du Commerce de Lyon au Palais d’Iéna à Paris où est installé le Conseil Economique et Social, les tarifs à la location, entre Lyon et Paris varient de… un à cinq : 35 000 euros par jour pour le Palais d’Iéna contre 8 000 euros par exemple pour la salle de la Corbeille… »

Et David Butet de lancer : « C’est très bon pour l’attractivité de Lyon ! »

Ainsi, le responsable de la SAS « 1862 » entend mettre en avant trois principaux arguments pour « vendre » le Palais du Commerce : « la situation au cœur de la Presqu’île et à proximité de nombreux moyens de transports, l’histoire et la beauté du lieu et le fait que Lyon soit une grande ville à découvrir ou à redécouvrir. »

Un partenariat a été engagé avec RMC qui y organise déjà les BFM Awards : le groupe de médias y organisera quatre à cinq événements dès l’année prochaine.

Sachant que le Palais du Commerce n’appartient pas, comme on pourrait le croire à la Chambre de Commerce, mais à la Ville de Lyon, le contrat signé stipule que cette dernière a droit à un certain nombre de jours d’utilisation du Palais du Commerce. L’accueil des invités et sponsors de la Biennale de la Danse ou de la Fête des Lumières pourront notamment continuer à s’y tenir.

Que des manifestations professionnelles

Le site est désormais géré par une équipe de deux personnes installées au sein de l’ancien service du protocole de la CCI de Lyon. Deux régies extérieures assurent l’aménagement des salles selon les besoins des entreprises. Car il ne peut s’agit que d’entreprises ou de groupes ou Fédérations professionnels. « Notre contrat est clair : nous ne pouvons accueillir que des manifestations professionnelles », précise David Butet.

Il ne reste plus que quelques investissements à réaliser, « la création d’une régie son, notamment et surtout nous avons devant nous un gros travail à effectuer pour améliorer l’acoustique de la salle de la Corbeille… » Qui, il faut le reconnaître, en a bien besoin…