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Chômage : avec + 0,1 %, la hausse ralentit nettement en Rhône-Alpes

La barre des 300 000 chômeurs rhônalpins n’a pas été franchie en février : trois départements dont le Rhône, voient même leur nombre de chômeurs reculer. La région comptait à fin février 292 309 demandeurs d’emplois.

François Hollande ne cesse de répéter que son objectif est d’infléchir, avant la fin de l’année, la courbe du chômage inexorablement à la hausse.

Pourtant, pour l’heure, on ne voit guère l’activité économique repartir. Un seul moteur semble encore fonctionner, comme le prouvent les derniers chiffres à l’international : les exportations qui repartent peu à peu en Rhône-Alpes.

 C’est pourtant dans ce contexte que les chiffres du chômage du mois de février se révèlent meilleurs, ou plutôt « moins pires » qu’on pouvait le craindre dans la région.

 Contrairement à l’Hexagone où le nombre de chômeurs est en hausse de 0,6 % ( + 18 400 demandeurs d’emplois), la hausse est circonscrite en Rhône-Alpes à + 0,1 %. Ce qui représente 334 demandeurs d’emplois de plus.

A fin février la file des chômeurs rhônalpins s’établissait à 292 309. Pas de franchissement, donc, de la barre symbolique des 300 000 chômeurs. Il s’agit même du rythme de progression le plus faible depuis septembre 2011.

 Cette décélération de la hausse tient pour une bonne part au fait que trois départements voient-phénomène nouveau-leur courbe du chômage s’inverser : en Haute-Savoie (- 0,9 %) ; dans le Rhône (-0,4 %) et en Savoie (- 0,2 %). Le nombre de demandeurs d’emplois croît en revanche de 0,2 % dans la Loire ; de 0,4 % dans l’Ain ; de 0,7% en Isère, de 0,8 % en Ardèche et de 1,2 % dans la Drôme

 Sur un an, le nombre de chômeurs de catégorie A (sans aucune activité) augmente de 10,7 % (+ 28 277), au même rythme que l’ensemble des demandeurs d’emploi de catégories ABC ( en formation ou ayant une activité de moins partielle : + 42 281).

Le plus inquiétant, c’est la hausse du chômage de longue durée : il touche désormais 161 253 personnes en Rhône-Alpes et continue de croître à un rythme soutenu : + 1,5 % sur un mois et + 16, 8 % sur un an.

 Faut-il voir dans ces chiffres une accalmie ou les prémisses d’une changement de tendance ? Il est encore trop tôt pour dire si Rhône-Alpes est susceptible de se muer en sentinelle avancée d’une amélioration sur le front de l’emploi.

 On ne peut pour l’heure que constater une légère diminution des inscriptions à Pôle Emploi (- 2,2 %), qui concerne la plupart des motifs d’inscriptions, surtout les fins de mission d’intérim (- 10,5 %), les fins de CDD (- 4,1 %), les autres licenciements (- 3,6 %) et les démissions (- 7,5 % ).

 En revanche, les licenciements économiques (+ 5,1 %) et les reprises d’activité (+ 7,9 %) restent en hausse. Bref, difficile de dégager une tendance, même si ce ralentissement est plutôt une bonne nouvelle après vingt-deux mois de hausse ininterrompue.