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Génération écologie : un nouveau Campanile ouvre ses portes à Oullins au Sud de Lyon

Une bonne dizaine d’hôtels à l’enseigne Campanile ont pignon sur rue dans l’agglomération lyonnaise. Celui qui a ouvert ses portes le 11 avril dernier à Oullins se distingue des autres. Doté de façades végétalisées signées de la société villeurbannaise Canevaflor, il se veut particulièrement en pointe en matière environnementale, ce qui lui permet d’afficher des coûts de fonctionnement réduits. Ce trois étoiles monte en outre résolument en gamme selon le choix du groupe Louvre Hôtels, gestionnaire de cet établissement dont les investisseurs sont Eric Béguin, créateur des JDS Center et… le négociant en vin bourguignon Boisset.

Le « greenwashing » est tendance. Il consiste à se donner une petite coloration verte pour être ou faire croire que l’on est dans l’air du temps.Le « greewashing » est tendance. Il consiste à se donner une petite coloration verte pour être ou faire croire que l’on est dans l’air du temps.

Alors adepte du « greenwashing », le nouvel hôtel Campanile dont on aperçoit la façade végétalisée de l’autoroute A 7 à l’entrée Sud de Lyon, lorsqu’on longe la commune d’Oullins où il est situé ?

Eric Béguin, le propriétaire de l’hôtel a vite fait de démontrer le contraire. Cet hôtel trois étoiles qui a ouvert ses portes le 11 avril dernier a, dès sa conception, été conçu pour utiliser les dernières techniques environnementales.

Quelques exemples : les façades végétalisées signées de l’entreprise villeurbannaise Canevaflor, première caractéristique visible de ce bâtiment, sont automatiquement arrosées grâce à un système de récupération des eaux de pluie. Des économiseurs à badge sont installés dans chaque chambre. Le système de gestion de la climatisation de l’hôtel est automatisé et régulé en fonction de l’occupation réelle des chambres, la production d’eau chaude sanitaire est réalisée par des panneaux solaires ; et bien évidemment le bâti a été, d’entrée, optimisé pour réduire les déperditions énergétiques, permettant à ce bâtiment accueillant 123 chambres de fonctionner de manière bioclimatique.

« Mieux-précise Eric Béguin-nous voulons associer nos clients à ces mesures qui nous permettent d’économier 15 tonnes de CO2 par an par rapport à un établissement traditionnel, de même taille. » Ainsi, dès l’accueil, un écran indique à destination des clients, le suivi en temps réel des performances énergétiques grâce à une gestion centralisée de ce bâtiment intelligent.

La construction de cet hôtel installé sur la zone d’activité de la Saulaie et qui emploie vingt salariés a représenté un surcoût : « Il a nécessité un investissement de 9,5 millions d’euros, mais nous sommes restés à un niveau d’environ 80 000 euros par chambre, maintenant notre rentabilité, nous permettant un prix moyen par chambre de 77 euros », précise Eric Béguin.

Qui plus est, toutes ces mesures devraient permettre un retour sur investissement du fait des consommations énergétiques plus faibles occasionnées. Ainsi, par exemple de 30 à 35 % d’économies sont réalisées sur l’eau chaude.

Autre innovation par rapport à la dizaine d’hôtels Campanile que l’on trouve dans l’agglomération lyonnaise : la volonté stratégique du Groupe Louvre Hôtel créateur de cette chaîne, de monter en gamme. Les chambres sont plus spacieuses, les lits plus confortables et toutes les posslbilités offertes par les nouvelles technologies de l’information sont représentées : de la Wifi gratuite et illimité, en passant par la connexion filaire haut débit, à la possibilité de brancher son i.phone sur le téléviseur, etc.

Les futurs hôtels du Groupe devraient d’ailleurs s’inspirer de cette expérience. Il ne s’agit cependant pas d’un hôtel en propre possédé par Louvre Hôtels : il n’en est que le gestionnaire. C’est Florence Gandon qui dirigeait le Campanile de l’Isle d’Abeau qui en assure la direction.

L’investisseur majoritaire est Eric Béguin, le créateur des centres d’affaires JDS de Vienne en Isère et d’Oullins. L’hôtel est en effet aussi conçu comme un extension du centre d’affaires situé à proximité. Ce qui permet, au rez-de-chaussée, une restauration rapide au sein du JDS Center, mais aussi une restauration plus sophistiquée inspirée par le trois fois étoilé d’origine stéphanoise, Pierre Gagnaire, conseil de la chaîne Campanile. L’établissement comprend un restaurant d’une centaine de couverts. Il est destiné à tourner à 50 % avec une clientèle extérieure à l’hôtel : un élément important : la restauration représente 40 % des chiffres d’affaires moyen des Campanile.

Ce concept intégré qui devrait d’autre part bénéficier de l’arrivée d’ici un an de l’extension du métro à Oullins-la station sera située à 200 mètres-devrait permettre d’ici trois ans un taux d’occupation de 60 à 70 %, selon Eric Béguin. En attendant, il vise la première année de 40 à 45 % d’occupation.

Sans attendre d’ailleurs, Eric Béguin a lancé un deuxième projet hôtelier-de la chaîne 1ère Classe, cette fois- à Bourg-en-Bresse qui devrait ouvrir ses portes en octobre 2012. Sur le même concept avec à proximité des bureaux et un centre d’affaires.

Là encore, comme pour le Campanile d’Oullins, il est accompagné de manière un peu surprenante comme co-investisseur par la société bouguignonne Boisset qui trouve là une diversification qui lui sied manifestement : le négociant en vins en est à son huitième hôtel !

Photo (DL) : Le nouveau Campanile d’Oullins. En médaillon, Eric Béguin, l’investisseur, en compagnie du négociant en vins bourguignon, Boisset.