Habitat et Humanisme veut recréer du lien avec “l’escale solidaire du 6”

« On veut passer du vivre ensemble au faire ensemble ». Assis au centre d’une spacieuse pièce de vie entièrement réaménagée avec des objets de récupération, Christophe Perrin donne les grandes lignes du nouveau projet d’Habitat et Humanisme. Le président de l’association se trouve aujourd’hui à « l’escale solidaire du 6 », un lieu créé pour lutter contre l’isolement des personnes précaires.

Située au 78 rue Tronchet dans le 6e arrondissement de Lyon, la table d’hôtes permet à toute personne qui le désire de venir partager un déjeuner convivial, préparé par les bénévoles, et pour le prix symbolique de 2 euros.

Des ateliers sont également proposés pour recréer du lien. Jeux de société, théâtre, chorale, mais aussi intervention d’écrivains, d’esthéticiennes, de coiffeurs … tout est fait pour que ces personnes en situation d’isolement retrouvent de l’estime de soi.

« Notre ambition tourne autour de l’insertion sociale et professionnelle. On veut donner une nouvelle dimension à Habitat et Humanisme, c’est un projet très important pour nous », souligne Matthieu de Châlus, directeur général d’Habitat et Humanisme Rhône.

Une dizaine d’escales solidaires à Lyon dans trois ans

« L’escale solidaire du 6 » n’est pas le premier lieu de ce genre à Lyon. Le Bistrot des Amis, situé dans le 3e arrondissement lyonnais, existe depuis 1998. Près de 90 000 repas y ont déjà été servis. L’association souhaite maintenant poursuivre dans cette voie en ouvrant 6 nouvelles escales dans l’agglomération lyonnaise d’ici 3 ans, pour un investissement total d’un million d’euros.

« La prochaine escale que nous ouvrirons sera un peu particulière car elle sera mobile, grâce à un bus Sytral mis à disposition. On veut se déplacer et aller à la rencontre des gens », affirme Matthieu de Châlus. Les prochaines ouvriront notamment dans le 1er et 8e arrondissement.

Avec un rythme de deux ouvertures par an en trois ans, l’association recherche activement des bénévoles. « Nous avons besoin de 50 bénévoles pour chaque escale, donc nous allons devoir trouver 400 bénévoles assez rapidement », déclare le directeur général d’Habitat et Humanisme.

Le principe des escales devrait ensuite s’exporter au niveau national dans les années à venir, après une première expérimentation au Mans récemment.