« Kopster » : le Parc OL va bientôt avoir son hôtel, un trois étoiles de 140 chambres

On le savait, mais on en a la preuve : Jean-Michel Aulas, la patron de l’OL a la fibre lyonnaise bien ancrée.

Pour construire les équipements destinés à accompagner le modèle économique du Parc OL, désormais rebaptisé « Groupama Stadium » à coups de millions d’euros, il a fait essentiellement appel à des sociétés à la fois familiales et régionales.

Si l’on excepte le mastodonte Vinci, partenaire de l’opération, il a fait appel à Jean-Claude Lavorel, propriétaire notamment du Marriott de la Cité Internationale pour investir et créer l’hôtel qu’il appelait de ses vœux. Côté construction, c’est EM2C, ainsi que le groupe du BTP Fontanel qui se sont mis à la tâche et qui sont en train d’édifier ce double immeuble de huit étages destiné à accueillir 140 chambres de catégorie trois étoiles..

On s’étonnera à juste titre de voir Jean-Claude Lavorel investir dans un hôtel qui ne soit pas un quatre ou un cinq étoiles ou un hôtel dit de charme. Jusqu’à présent, son groupe qui pèse 17 millions d’euros de chiffre d’affaires et compte 200 collaborateurs n’a investi que dans le luxe et le haut-de-gamme dont l’un des plus beaux exemples est le château de Bagnols, un cinq étoiles Relais&Chateau, en Beaujolais, fleuron du groupe.

Jean-Claude Lavorel reconnaît qu’il a cédé là, à l’insistance des ses amis. Et manifestement, cette nouvelle aventure l’amuse.

« Pas un hôtel standard »

Il ne va d’ailleurs pas seulement construire l’édifice signé de l’architecte Bruno Dumetier, mais le gérer lui-même en propre, à travers son groupe, « Lavorel Hôtel ». Il ne veut pas faire appel « à un groupe hôtelier standard qui ferait un hôtel standard ».

Il n’en veut pas. Il veut faire de cet établissement de huit étages donnant directement sur l’esplanade du stade, un hôtel « décalé ». Un concept encore vague, mais qui devrait déjà se traduire par la décoration intérieure, œuvre du décorateur lyonnais François Dumas qui vient par ailleurs de décorer le nouveau restaurant italien de la Confluence à Lyon, le Fratelli.

Nom de baptême : « Kopster »

La physionomie de l’hôtel une fois terminé

Le nom de cet établissement de 5 440 m2, élaboré au cours de séances de brain storming des équipes du groupe Lavorel : « Kopster ». Il colle avec l’image que veut lui donner Jean-Claude Lavorel : on y retrouve le mot Kop, désignant la tribune où se retrouvent les supporters de football, mais aussi le suffixe à la mode : ster (cf hipster).

On trouvera au sein de cet hôtel un lobby-bar et un restaurant qui ne sera pas bistronomique, assure Jean-Claude Lavorel- « on ne va pas concurrencer la brasserie Bocuse du stade », explique-t-il. Ce restaurant sera plutôt axé sur le snacking et le burger : il est tout-de-même doté d’une belle terrasse de 132 m2.

L’un des moteurs de cet hôtel sera l’espace séminaire, important car totalisant près de 240 m2 d’espaces modulables, divisibles en six salles.

Les autres atouts mis en avant pour rentabiliser ce nouvel établissement hôtelier de la Métropole qui devrait salarier une trentaine de personnes est la proximité de l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry et de la rocade Est. On pourrait d’ailleurs y rajouter Eurexpo, tout proche également.

L’ouverture de ce nouvel établissement dont le groupe Lavorel est à 100 % le propriétaire-un investissement d’une quinzaine de millions d’euros-est prévue pour le quatrième trimestre 2018.

Il ne sera pas le seul bâtiment situé près de l’esplanade du parc OL, puisqu’à l’occasion des festivités destinées à marquer la fin du gros œuvre du futur « Kopster », la première pierre d’un immeuble de bureaux a été posée.

Un immeuble de bureaux de 5 600 m2

Pose de la première pierre du futur immeuble de bureaux

Il s’agit là aussi d’un immeuble de huit étages représentant une superficie de 5 600 m2. Son nom de baptême : les Loges. Devraient ensuite suivre un espace médical ; mais aussi un espace de loisirs de 10 000 m2.

Aucun doute, Jean-Michel Aulas est bien décidé à rentabiliser son Grand Stade. Il l’a dit et répété : avec ses équipements et l’argent que ce Stade génère, il s’agit de se libérer dans une certaine mesure de la glorieuse incertitude du sport.

Même si l’équipe n’affiche pas de bons résultats, c’est le cas actuellement, le Stade doit permette à OL Groupe, la société cotée en Bourse de continuer d’afficher de bons résultats…