Toute l’actualité Lyon Entreprises

« L’Atelier », Maison de la Danse 2 verra le jour en 2020

L’activisme tous azimuts de Dominique Hervieu, directrice de la Maison de la Danse de Lyon a fini par payer. Les projets se multiplient : création de « l’Atelier » au sein de l’ancien musée Guimet qui pourra s’appuyer sur le tout nouveau label « Pôle européen de création », développement du site « Numéridanse », création d’un jeu vidéo, d’un spectacle en réalité virtuelle, le tout avec une saison 2017/2018 qui sera très ouverte sur le monde, les planètes s’alignent…

Le projet de « l’Atelier » de la Maison de la Danse de Lyon, au sein de l’ex-musée Guimet, près du parc de la Tête d’Or, prend tournure. Dominique Hervieu a annoncé son ouverture pour 2020. Les travaux seront lancés en 2018. On y trouvera notamment une salle pouvant accueillir 500 spectateurs.

 Cette « Maison de la Danse » 2, dévolue à l’accueil de troupes en résidence, à la création et à l’éducation artistique permettra à la structure lyonnaise dirigée par Dominique Hervieu de développer ses activités et de ne pas être un simple lieu de spectacle, ce qu’elle n’est d’ailleurs plus depuis longtemps. Les locaux actuels du 8ème arrondissement de Lyon se révèlent insuffisants pour mener de front toutes les ambitions de celle qui a succédé à Guy Darmet à la tête d’un des principaux temples de la Danse en Europe qui a attiré 270 000 spectateurs lors de la saison dernière.

 Obtention du label « Pôle européen de création »

 Cette bonne nouvelle de l’extension de la Maison de la Danse est suivie d’une seconde : le ministère de la Culture a labellisée la Maison de la Danse lyonnaise comme « Pôle européen de création », « ce qui va permettre de flécher des financements pour les co-productions », se félicite Dominique Hervieu.

 Ce « Pôle » est destiné à accompagner les compagnies chorégraphiques engagées dans une diffusion internationale avec l’ambition de « mieux articuler des activités de recherche, de production et de diffusion »…

 Ce qui va également permettre à la « Maison » d’importer et d’exporter des troupes. « Nous allons pouvoir avoir des artistes européens ou d’ailleurs qui viendront travailler à Lyon ; de même, nous pourrons stimuler l’exportation de nos artistes ; ça fait trente ans que l’on attendait cela », s’enthousiasme Dominique Hervieu. Et d’assurer : « Une fois tout ceci mis en place, nous aurons un dispositif complet, rassemblant tous les maillons de la chaîne ».

 A travers son site Internet, « Numéridanse », la Maison de la Danse s’est également lancée dans la diffusion numérique de la Danse. Doté de 2 500 vidéos, le site a attiré l’année dernière 600 000 visiteurs. Il va connaître une nouvelle version.

 Désormais, Dominique Hervieu veut se tourner aussi vers la création de vidéos. Ainsi, en compagnie de la société lyonnaise Dowino, un jeu vidéo autour de la danse à destination des enfants de plus douze ans, sera créé, pour leur permettre de « découvrir la danse autrement ». Pour aider à son financement, une campagne de crowdfunding sera lancée sur KissKissBankBank à partir du 12 mai prochain.

 La Maison de la Danse a dégagé un excédent en 2016

 Ce n’est pas tout : une nouvelle version de l’œuvre de Yoann Bourgeois « Fugue Trampoline » en réalité virtuelle sera prochainement tournée. Sortie à la fin de la saison 2017/2018.

 Cette activité foisonnante est aussi source de ressources nouvelles. Même si la subvention de la Métropole baisse cette année de 6 % , la Maison de la Danse a pu dégager un excédent dans son budget 2016, grâce aux 60 % de recettes propres engrangées. Les subventions s’établissent à 38 %, tandis que le mécénat lancé il y a trois ans a déjà permis de dégager 350 000 euros, soit une hausse de 42 %.

 La prochaine saison 2017/2018 sera très tournée vers l’international, avec la venue de troupes en provenance du monde entier, et notamment de Colombie, d’où un budget 2017 encore plus élevé que le précédent qui s’affichera à 6,6 millions d’euros.

 Bref, contrairement à d’autres structures culturelles, la Maison de la Danse qui se déploie tous azimuts bénéficie finalement de cet activisme et peut regarder l’avenir avec une certaine sérénité…