L’action Casino s’effondre à la Bourse de Paris

L’action du succursaliste stéphanois Casino a fortement reculé jeudi 17 décembre, suite un rapport de l’investisseur américain « Muddy Waters » jugeant la valeur largement réévaluée.

 Et ce, au plus mauvais moment, puisque le titre Casino ne cesse de céder du terrain depuis le début de l’année. Vendredi 18 décembre, il perdait près de 44 % à 42 euros, son plus bas depuis le début de l’année 2015.

 Le géant français de la distribution a réagi : « Casino a pris connaissance, par une dépêche d’agence, d’un rapport diffusé le 16 décembre  2015 par la société Muddy Waters Capital, avec la volonté manifeste de nuire à Casino, ses  salariés et ses actionnaires. Ce rapport à charge comporte des allégations grossièrement erronées auxquelles le groupe apportera des réponses circonstanciées », assure un communiqué diffusé aussitôt par l’entreprise.

 Dans la foulée, le groupe Casino a saisi l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) et « se réserve la possibilité de faire valoir ses droits devant les tribunaux, y  compris devant les juridictions pénales ». Un épisode qui survient peu après que le succursaliste stéphanois a annoncé qu’il avait décidé de se désendetter de 2 milliards d’euros.

 Une volonté d’optimiser la structure financière du groupe, mais aussi sans doute une précaution dans la perspective d’une dégradation de la situation du Groupe au Brésil où il est fortement implanté.

 En tout cas, cette annonce avait dans un premier temps atteint son objectif : rassurer les investisseurs. Le rapport de « Muddy Waters Capital » a immédiatement effacé l’effet positif provoqué par cette annonce.

 Concrètement, Casino va ouvrir le capital de ses activités immobilières en Thaïlande (800 000 mètres carrés de surfaces locatives) et en Colombie (300 000 mètres carrés), comme il l’a déjà fait en France avec la foncière Mercialys.

 Il va aussi céder la totalité de ses intérêts au Vietnam. D’après les analystes financiers, la valeur des actifs immobiliers de la filiale Thaïlandaise, Big C, se situerait entre 1,5 milliard d’euros et 2,8 milliards.

 Le patrimoine immobilier de la filiale colombienne, Exito, est quant à lui, estimé autour de 300 millions d’euros, tandis que les activités vietnamiennes pourraient valoir un peu plus de 800 millions d’euros.