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L’innovation est bien créatrice d’emplois : la preuve par Novacité

Trois start-up lyonnaises ont été nominées par Novacité, la pépinière d’entreprises sans murs de la CCI de Lyon, pour participer aux Novad’or décernés le 27 novembre prochain. Toutes trois ont basé leur succès naissant sur des innovations et malgré leur jeunesse, sont déjà fortement créatrices d’emplois. La preuve que l’innovation, un des paramètres essentiels mis en avant dans le rapport Gallois, constitue l’une des principales portes de sortie de crise et peut-être de la ré-industrialisation tant souhaitée.

Elle est à toutes les sauces, devenant une véritable tarte à la crème. De qui s’agit-il : de l’innovation, bien sûr ! At-on raison ou tort de l’élever aux nues ? Très probablement raison, si l’on en croit le parcours des trois nominés aux Novad’or qui seront décernés le 27 novembre prochain à la CCI de Lyon.

 Créés il y a quinze ans par Novacité, la pépinière d’entreprise hors les murs de la CCI de Lyon, ces distinctions ont pour but de braquer les projecteurs sur les start-up lyonnaises les plus prometteuses. Parmi les critères mis en avant par le jury : la qualité de l’équipe, la viabilité de l’entreprise, son potentiel, mais en tête figure l’innovation.

 A juste titre si l’on en croit le parcours des trois start-up nominées cette année qui n’ont que quelques petites années d’existence, mais qui ont déjà permis de créer une trentaine d’emplois directs lorsqu’on additionne leurs effectifs. Mieux encore, elles ont déjà permis de créer vingt-deux emplois chez leurs sous-traitants industriels de la région Rhône-Alpes.

Syam : création  de quinze emplois chez les sous-traitants

 Cela mérite d’être détaillé. Prenons d’abord le cas de Syam Distribution. Cette société créée en 2007 a développé un système de sécurité permettant de diminuer fortement pour un coût relativement minime, les chutes dans les chantiers du BTP (80 000 par an en Europe, la 2ème cause de mortalité!) : une sorte de « parapluie » facilement installable par les professionnels, Syam, l’acronyme de la société signifiant « Système d’ancrage mobile). Il est protégé par un brevet.

 L’entreprise créée par Sylvie et Xavier Juillard compte à ce jour six salariés. Là encore, le système mis au point est fabriqué par des sous-traitants rhônalpins : « A ce jour, la charge de travail que nous fournissons à nos sous-traitants représente quinze équivalents temps pleins » , se félicite Xavier Juillard. Les perspectives sont importantes : ce système qui n’a pas d’équivalent, intéresse au-delà de l’Europe : trente-deux casernes de Brasilia viennent de signer un contrat avec la start-up.

 De surcroît, la loi impose pour ce type de produit référencé par la CRAM, des formations et des vérifications annuelles, à la fois créatrices de revenus récurrents, mais aussi d’emplois.

Gidophone : déjà une filiale aux Etats-Unis

 Même scénario pour une autre nominée : Gidophone, société créée en 2009 par Romain Lecarpentier.

 Il a été le premier en France à élaborer un concept de bornes publiques de recharges électriques pour téléphones portables. A l’origine du succès de l’entreprise qui a déjà installé 130 bornes en Europe : la sécurité pour les utilisateurs et un système de recharge par induction, breveté en Europe et aux Etats-Unis où cette start-up vient de créer une filiale.

Gidophone emploie actuellement deux personnes pour 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires cette année. Mieux : son créateur fait fabriquer ses bornes publiques par des sous-traitants industriels de la région Rhône-Alpes, ce qui, déjà, a suscité sept emplois. Un chiffre qui va croître à l’avenir car les perspectives de l’entreprise sont prometteuses.

« The Cosmo Company » : trente salariés l’année prochaine

 La dernière entreprise nominée, The Cosmo Compagnie, touche à un tout autre domaine : l’informatique et plus particulièrement l’édition de logiciels.

 Hugues de Bantel, son créateur avec Eric Boix, propose une solution de modélisation et de simulation de systèmes complexes multi-échelles. Plus clairement, ce logiciel issu d’un brevet du CNRS révolutionne la façon dont sont conçus et gérés les systèmes complexes, qu’il s’agisse des très nombreux paramètres qui constituent une ville ou les interactions provoquées par un médicament ou un vaccin.

 Il permet de réduire le temps de développement desdits médicaments ou vaccins, ce qui va s’avérer fort utiles, les expérimentations animales devant prochainement disparaître.

 Cette société qui vise 2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013 ne fait pas appel à des sous-traitants, mais son succès là encore, a fait exploser les compteurs : elle compte déjà vingt-trois salariés. « Les effectifs devrait l’année prochaine s’établir à trente personnes », assure Hugues de Bantel qui prévoit une nouvelle et importante levée de fonds d’ici dix-huit mois.

 Depuis vingt-cinq ans-elle fête cette année son quart de siècle- Novacité, la pépinière hors les murs de la CCI de Lyon a accompagné 322 entreprises qui ont créé 2 346 emplois, soit 7,2 emplois par entreprises. La moitié d’entre elles sont issues de la recherche.CQFD.

 Photo (DL)De gauche à droite, Xavier Julliard (Syam distribution), Hugues de Bantel (The Cosmo Company) et Romain Lecarpentier (Gidophone).

 
 
                   
   
   
 
   
   
 
                                                     
                                                   
 
 

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