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Le groupe chimique Solvay veut faire de Lyon « un centre de chimie avancée de classe mondiale »

Cinq cents emplois vont être transférés principalement à Lyon, mais aussi à Bruxelles. Le groupe chimique Solvay a fourni deux informations en apparence contradictoires. D’un côté, il annonce 600 suppressions d’emplois, Lyon n’étant pas concerné ; et d’un autre la décision de développer encore plus à Lyon son centre de recherche pour lui donner une dimension mondiale.

« En France, Solvay envisage de transformer son plus important centre de recherche, basé à Lyon, en un centre de chimie avancée de classe mondiale », annonce le groupe chimique, très implanté en Rhône-Alpes et notamment dans la Vallée de la chimie lyonnaise.

Pourquoi Lyon ? Car il est situé « au cœur d’un écosystème d’innovation régional dynamique », précise le chimiste de spécialités. Voilà qui ira tout droit au cœur des élus…

Ainsi, « Solvay prévoit le déménagement de ses activités d’Aubervilliers et de Paris à Lyon et, de façon plus limitée, à Bruxelles pour concentrer la recherche et l’innovation au sein de ces deux centres », note le groupe.

Un transfert d’importance : « La concentration des activités de R&I et des fonctions support impliquerait le transfert vers Lyon et Bruxelles de 500 employés, échelonné sur quatre ans. Le Groupe proposera aux salariés concernés un dispositif complet d’accompagnement à la mobilité. »

Basé dans la Vallée de la Chimie, le Centre de Recherche et Innovation de Lyon de Solvay, créé en 1959, figure déjà parmi les plus importants centres de recherche en chimie de la région Rhône-Alpes.

Il héberge notamment le Laboratoire Polymères et Matériaux Avancés, l’unité mixte de recherche avec le CNRS et de nombreuses collaborations avec des partenaires externes, dans le cadre d’une démarche «Open innovation» très dynamique : collaborations académiques en France et à l’international, réseaux internationaux comme Suschem. 

Il travaille également dans le cadre de pôles de compétitivité, notamment Axelera, dont il est membre fondateur, et bien d’autres, dont Plastipolis… et des plates-formes d’innovation comme Axel’One, et l’Institut de transition énergétique Ideel…

Six-cents suppressions d’emplois

Une bonne nouvelle qui arrive en même temps qu’une autre, bien moins bonne pour les salariés du groupe qui annonce sa décision de supprimer des emplois.

L’objectif de Solvay qui emploie dans le monde 24 500 salariés dans soixante-et-un pays, est de supprimer 600 postes, dont 160 en France, sachant que cette concentration sur Lyon entre dans le cadre d’une « simplification » de l’organisation.

Ainsi, le groupe a débuté les procédures d’information et de consultation des représentants des salariés, qui devraient s’achever fin juin.

Solvay assure vouloir « s’engager à limiter autant que possible les pertes d’emplois et à accompagner ses collaborateurs tout au long de cette étape de la transformation du groupe », souligne le groupe chimique belge. »

Outre la France, ce sont le Portugal (90) et le Brésil (80) qui sont les plus touchés par les suppressions de postes.

Lyon bénéficie donc de ce plan qui se fait au détriment d’autres sites du Groupe. On saura plus précisément au cours des semaines à venir quels éléments de sa recherche Solvay va transférer à Lyon.

Une décision qui conforte en tout cas le requalification en cours de la Vallée de la chimie lyonnaise au sein de laquelle est implantée le centre de Recherche de Solvay.