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Le groupe mutualiste Apicil en pleine croissance malgré un marché déprimé

Dans un marché de l’assurance de personnes en baisse de 6 % l’année dernière, Apicil a connu, a contrario, une croissance de 6 % à 2,5 milliards d’euros. Une des raisons tient à l’acquisition de la compagnie Coparc qui a permis de doper l’activité épargne. Cette année a été également marquée pour le groupe l’yonnais par l’absorption de la branche assurances-vie de la mutuelle Humanis.

 Arrivé à la tête d’Apicil il y a deux ans, Philippe Barret, directeur général n’a pas tardé à imprimer sa marque.

Il a commencé par lancer un plan stratégique, « Convergences 2016 » dont le but était de muscler cette mutuelle de 1 300 salariés, basée à Lyon qui opère sur deux marchés : celui de la gestion de retraites complémentaires pour l’Agirc et l’Arrco et dans un cadre concurrentiel, l’assurance de personnes.

C’est dans ce dernier cadre que s’est déployé ce Plan marqué par la mise en place d’une nouvelle organisation, la refonte profonde de l’activité commerciale qui l’a amené à repenser l’ensemble de son offre, le tout accompagné de nouveaux partenariats mutualistes.

« Nous voulons constituer la référence pour les entreprises en matière de performances sociales », explique le directeur général du Groupe.

Coparc : un milliard d’euros d’actifs

C’est dans le cadre de lancement d’une nouvelle dynamique que le groupe lyonnais a acquis fin 2011 auprès de l’assureur allemand Allianz, la société Coparc, spécialisée dans la prévoyance et la santé collective. Elle pèse 70 millions d’euros de cotisations et près d’un miliard d’euros d’actifs.

L’entreprise a en outre absorbé cette année la branche assurance-vie d’une autre mutuelle de poids, Humanis. Une décision justifiée par le fait qu’Humanis occupe un « positionnement marginal » dans cette activité avec seulement 770 millions d’euros d’encours.

Ce projet a abouti à la création d’une nouvelle société, dans laquelle Humanis est minoritaire. « La branche assurance-vie d’Humanis n’avait pas atteint la taille suffisante. Nous avons donc fusionné en créant Apicil Assurances dont le capital est partagé à hauteur de 80 % pour Apicil et à 20 % pour Humanis », précise Philippe Barret.

Au total, le groupe mutualiste Apicil a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros pour un résultat net de 18,4 millions d’euros, contre 500 000 euros en 2011 et 20 millions en 2010. Les actifs gérés se montent à 5,8 milliards d’euros.

Bien positionné dans le grand chamboulement de l’ANI

Enfin, Apicil apparaît bien positionné dans le grand chantier à venir : celui de la mise en place de l’Accord National Interprofessionnel (ANI) signé le 11 janvier 2013 qui rend obligatoire la mise en place d’une couverture santé pour tous les salariés d’ici 2016.

Le groupe lyonnais part avec un socle solide : il détient déjà des accords avec une soixantaine de branches professionnelles. « Nous pensons que les branches vont naturellement se tourner vers leur fournisseur », escompte Philippe Barret.

Au total, donc, tant l’assurance des personnes que la complémentaire-santé devraient poursuivre leur développement au sein d’Apicil qui, détenant désormais la taille critique dans un secteur en pleine recomposition, étend peu à peu sa sphère d’influence.

Photo (DL)- L’équipe dirigeante d’Apicil, de gauche à droite : Renaud Célié, Dg adjoint (Finances et performances) ; Philippe Barret, directeur général ; Pascal Proton, Dg adjoint (Gestion et services clients) et Thomas Perrin (Dg adjoint (Développement produits et services).