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Le magasin du futur existe : la société lyonnaise Twiister l’a équipé

Comme tous les autres secteurs, le numérique est en train d’envahir les commerces, donnant à ceux qui seront en phase un avantage concurrentiel. La société lyonnaise Twiister a équipé « Les carnets d’Edouard » dans la Presqu’île des dernières innovations en date. Plutôt bluffant.

Il faut en avoir bien conscience : aucun secteur de l’économie n’échappera à la vague numérique. Elle est en passe de bouleverser le commerce, de la petite boutique de prêt-à-porter aux grands magasins à succursales multiples, tous types de commerces confondus.

Car en fait on n’a encore rien vu : du miroir magique qui permet dans la cabine d’essayage de voir toute la liste des coordonnés qui iraient si bien avec votre petite robe mauve, ou d’appeler le vendeur ; aux puces RFID qui permettent de numériser l’ensemble des produits mis en vente permettant de réaliser un inventaire en une heure, au lieu de trois jours, etc.

Sans oublier la relation client qui, grâce à la carte de fidélité intelligente, permet au commerçant de mémoriser le goût de du client qui pénètre dans son magasin et de s’adapter à sa demande sans qu’il ait à prononcer un seul mot.

La gestion numérisée des magasins, c’est justement le métier d’une société lyonnaise : Twiister Systems. Cette société de onze salariés, née en 2008 et installée avenue Berthelot dans le 7ème arrondissement de Lyon, a été crée par Ludovic Desmaretz, 37 ans.

 Une première levée de fonds de 750 000 euros

Connaissant une croissance de 15 % en moyenne par an, elle devrait réaliser cette année 2 millions d’euros de chiffre d’affaires et 2,8 millions d’euros l’année prochaine. Une vingtaine de sites devraient être équipés en 2015 par cette jeune entreprise, à Lyon et Clermont-Ferrand.

Pour accompagner son développement, Twiister a réalisé sa première levée de de fonds de 750 000 euros en 2013, auprès de Rhône-Alpes Création, Sofimac et Crédit Agricole Investissement.

 L’idée de son créateur : proposer aux petits commerçants, comme à la grande distribution, l’ensemble des solutions numériques qui peuvent apporter un avantage concurrentiel aux commerçants. En matière de gestion pure, comme de services clients.

A la base : la technologie RFID, sous la forme d ‘une étiquette autocollante, communicante et réutilisable, collée ou attachée à chaque objet mis en vente et qui communique par le truchement du PDA du vendeur  de la taille d’une petite tablette.

La société lyonnaise a déposé un brevet qui , par exemple, permet de numériser le clou des systèmes d’antivols classiques, permettant aux magasins de conserver ses systèmes avec leurs portiques, tout en leur permettant de communiquer.

Tout, absolument tout est connecté et relié par wifi

Bref, dans le magasin numérique, si la relation humaine reste primordiale, tout, absolument tout est connecté et relié par wifi, ce qui est justement sensé permettre de se recentrer sur cette même relation humaine.

Hors de prix pour un petit commerçant ? Jerôme Brune, le gérant du magasin de prêt-à-porter « Les Carnets d’Edouard » installé rue Edouard Herriot dans la Presqu’île lyonnaise ne le pense pas.

Pour équiper son magasin, via les solutions numériques de Twiister, il a dépensé 6 000 euros. A ce prix, il réalise son inventaire en une heure, propose à ses clients des miroirs magiques en cabine, connaît le goût de ses clients dès leur entrée dans le magasin, etc.

Outre les avantages pratiques, pour Jerôme Brune, « ces innovations technologiques attirent l’œil et cultivent l’image d’une boutique en avance sur son temps : c’est précieux quand on évolue dans le milieu de la mode ! »

« Une grande réactivité face à nos clients »

Il ajoute : « Ce système nous permet une grande réactivité face à nos clients qui n’ont plus à attendre que nous consultions physiquement nos stocks. Nous sommes désormais capables de dire si le produit est disponible ou non, dans sa taille ou sa pointure. Si le produit n’est pas disponible, nous pouvons réorienter le client vers un autre produit dont nous savons immédiatement sa disponibilité… »

Pour ce jeune gérant, « avec ces outils numériques, nous ne sommes pas réduits à un rôle de chercheurs de produits disponibles dans les stocks : nous pouvons complétement jouer notre rôle de conseiller : c’est une aide à la vente considérable… »

L’augmentation du panier moyen et le gain de temps offerts par ces technologies numériques rentabilisent-ils les investissements réalisés ? Probablement de plus en plus dans la mesure où le prix de ces technologies est appelé à baisser un peu plus chaque année…