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Le n°1 français de la GMAO, Carl Software, s’offre un nouveau siège à Limonest

Une partie de la zone d’activités Techlid affiche un petit air de mini-Silicon Valley à Limonest dans l’ouest lyonnais. La société Carl Software vient de s’installer sur 2 400 m2 aux côtés de Dimo et de Sopra-Steria en cours d’agrandissement. Pour Eric Bonnet, son Pdg, il s’agit de répondre à la croissance régulière de cette entreprise de 110 salariés, solidement installée sur un marché de niche.

Qui dit marché de niche, dit en général, croissance régulière et solides bénéfices en fin d’année. C’est le cas de Carl Software, l’incontestable n°1 français de la GMAO (Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur) qui fait la course en tête en présence d’une dizaine d’acteurs.

Certes, beaucoup d’ensembliers informatiques comme l’Allemand SAP font aussi de la GMAO, intégrée dans ses ERP, ces progiciels de gestion intégrés qui couvrent tous les besoins des entreprises, mais pour le créateur de Carl qui fête cette année ses trente ans d’existence : « Cela fait vingt ans qu’on nous prédit qu’on va mourir. Mais on est toujours là ! »

Cette hyper-spécialisation de Carl lui est en effet bénéfique. Depuis sa création, l’entreprise a toujours été bénéficiaire et connaît chaque année une croissance de 8 à 9 %.

Ce qui a été encore le cas l’année dernière (+ 9 %), ce qui lui a permis d’afficher un chiffre d’affaires de 11 millions d’euros pour un résultat net de 615 000 euros.

Explication de cette belle santé. Cette hyper-spécialisation lui permet de conserver une incontestable avance technologique en investissant 23 % de son chiffre d’affaires dans la Recherche&Développement. Enorme.

2,5 millions investis en R&D

Ainsi, l’année dernière, la société dirigée par Eric Bonnet, unique actionnaire, a investi plus de 2,5 millions d’euros en R&D pour continuer à faire la course en tête dans le domaine de la mobilité et l’intégration de fonctions cartographiques

Ainsi, Carl qui intervient dans les domaines de l’industrie, du transport, des services, de la santé, du tertiaire et des collectivités, a pu afficher de nouveaux clients, grands comptes, tels que Geodis (logistique), les magasins Cora (distribution), la SAUR (Environnement), ou Toulouse Métropole.

Elle vient, en partenariat avec Alstom de mettre un pied en Iran pour un contrat destiné au métro de Téhéran. Un autre contrat devrait suivre, en Iran, toujours, mais dans le domaine pétrolier.

Pour répondre à cette croissance, l’effectif grossit, lui aussi, au même rythme que le chiffre d’affaires. De 110 salariés actuellement, Carl devrait passer à la fin de cette année à près de 120 personnes.

C’est bien évident : c’est à l’international que se trouve désormais la croissance de l’entreprise lyonnaise.

Objectif : 20 % à l’export

Carl Software qui ne réalise pour l’heure que 12 % de son chiffre d’affaires à l’international est en train de structurer son service export, avec embauches à la clef.

« Notre objectif : nous voulons réaliser 20 % à l’export en 2018 », lance Eric Bonnet.

Carl qui dispose de filiales en Italie, Espagne et au Bénélux est en train de s’implanter plus solidement encore, via des partenaires commerciaux en Algérie, Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Sénégal et en Australie où la société vient de décrocher un beau contrat.

Ce développement à venir explique son déménagement depuis quelques semaines dans un nouveau siège social de 2 400 m2, un bâtiment intelligent ne fonctionnant qu’à l’électricité verte fournie par Enercoop –« 15 % plus chère, mais c’est un vrai choix citoyen », précise le Pdg. Le tout, évidemment doté du label HQE (Haute Qualité Environnementale).

Un investissement de près de 5 millions d’euros, non pas porté par l’entreprise, mais une SCI.

Une nouveau bâtiment offrant de meilleures conditions de travail qui devrait plus encore fidéliser le personnel dans une profession, l’informatique où le turn over est très important, de l’ordre de 15 % en moyenne.

Le Pdg de Carl s’enorgueillit, lui, de n’avoir que 3 à 4 % de turn over. Un certain nombre de salariés qui étaient présents au démarrage de l’entreprise sont toujours là. Rare dans la profession !