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Les nouvelles ambitions du réseau « Entreprendre » dans le Rhône

Créer une sorte de « Maison de l’entrepreneur », accompagner 100 entreprises sur le Rhône en trois ans au lieu de 78 actuellement et mettre en place un nouveau dispositif de ré-accompagnement pour les ex-lauréats choisis par « Entreprendre Rhône » après 4 à 7 ans d’activité : telles sont les ambitions du nouveau président, Sacha Rosenthal.

Discrètement, le réseau Entreprendre créé dans le Nord de la France à l’origine par André Mulliez, le président de Phildar, a essaimé dans toute la France et donc à Lyon et dans le Rhône où il est devenu puissant et reconnu.

 Le concept ? Donner un coup de pouce financier aux créateurs d’entreprises via des prêts d’honneur (prêt moyen : 30 000 euros), mais aussi et surtout les faire accompagner pendant trois ans par un chef d’entreprise bien installé et doté d’une solide expérience qui servira de tuteur.

Cent soixante-dix membres

 Présidé depuis peu par Sacha Rosenthal, président de CFI Group, « Entreprendre Rhône » est devenu une véritable PME à but non lucratif avec ses quatre salariés, ses 170 membres et ses nombreux lauréats : c’est ainsi que l’on nomme chez « Entreprendre » les créateurs de start-up qui bénéficient à la fois d’un accompagnement financier, managérial et stratégique.

 Une association membre du réseau Lyon Ville de l’Entrepreneuriat qui a compté pas moins de vingt-huit lauréats en 2015, qui ont collectivement créé 198 emplois.

 Il faut savoir que les seuls dossiers qu’Entreprendre Rhône accepte sont ceux susceptibles de créer au moins huit emplois. «  Dès le départ, l’objectif du créateur, André Mulliez, qui avait dû se résoudre à des licenciements chez Phildar, était de les contrebalancer en aidant des start-up à fort potentiel et susceptible de créer des emplois en nombre dans sa région », explique Sacha Rosenthal, président d’ « Entreprendre Rhône ».

Sacha Rosenthal, nouveau président d' »Entreprendre Rhône »

Avec son directeur, Frédéric Coffy et son équipe dont les bureaux sont situés à la Part-Dieu, Sacha Rosenthal entend aller encore plus loin en cette année de trentième anniversaire de la création du réseau « Entreprendre ».

 Augmenter de 20 % le nombre de start-up aidées

 « Notre objectif, explique-t-il est de passer de 78 lauréats accompagnés sur trois ans, à cent, soit une augmentation de 20 %. »

 Des outils pour absorber cette croissance de l’activité du réseau « Entreprendre » dans le Rhône sont à mettre en place, reconnaît-il. Mais d’ores et déjà, l’équipe va s’étoffer avec l’embauche prochaine d’un ou plutôt en l’occurrence d’une cinquième salariée, chargée d’affaires.

 L’autre ambition du nouveau président d’ « Entreprendre-Rhône » est de créer une sorte de Maison de l’entrepreneur. « Nous allons être à l’étroit avec nos 150 m2 de la Part-Dieu. L’idée est de bénéficier de plus d’espace pour nous, mais aussi pour accueillir des associations avec lesquelles nous développons des partenariats, comme l’association « 60 000 rebonds » qui aide les chefs d’entreprise ayant subi un échec à se relancer… »

 Le choix n’a pas encore été effectué, mais plusieurs locaux sont déjà à l’étude.

 Ré-accompagnement

 Enfin, dernier projet : le ré-accompagnement des sociétés créées par d’ex-lauréats, après l’accompagnement des trois ans.

 Frédéric Coffy, directeur d’Entreprendre-Rhône explique : « On se rend compte que les entreprises que nous avons accompagnées ont besoin, au bout de cinq ou sept, six ou sept ans d’existence, d’un nouveau coup de pouce, pour passer un nouveau cap. Il a souvent besoin d’un fonds de roulement, mais aussi de passer du cap du patron omnipotent qui s’occupe de tout, à celui du patron sachant s’appuyer sur une équipe Or, ajoute-t-il- aucun dispositif ne correspond actuellement à cette problématique. »

 Ce dispositif de ré-accompagnement va donc être mis en place. Financièrement, il pourrait permettre d’accompagner ces entreprises devenues plus mature, jusqu’à 200 000 euros.

 Une manière à la fois de susciter des ETI (Entreprise de Taille Intermédiaire, de plus de 250 salariés) dont notre pays manque cruellement, mais aussi une manière d’améliorer encore le taux de survie des entreprises accompagnée qui s’élève à 89 %. Un très bon score, si l’on considère que les entreprises nouvellement créées dans notre pays ne dépassent pas en moyenne un taux de survie à cinq ans, de 50 %…