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Les partenariats entreprises et le mécénat à la hausse : les Nuits de Fourvière ne connaissent pas la crise

Dans le vaste monde des Festivals français, celui des Nuits de Fourvière s’avère quelque peu atypique. La plupart d’entre eux sont centrés autour d’un thème : l’opéra, le jazz, la danse, la musique classique, etc. Les Nuits de Fourvière sont elles multi-thématiques.

On a pu leur reprocher certaines années de pencher plus vers le rock ou la chanson, d’autres années vers le théâtre. Aucun risque cette année. Les « Nuits » d’une durée rare pour un Festival -deux mois et cinquante spectacles- verront cette année ses différents thémes s’équilibrer.

Avec des têtes d’affiche comme LCD Sound System, les Artic Monkeys, la danseuse Maria Pagès ou Fatoumatia Diawara et bien d’autres (*), les principales thématiques seront équitablement représentées  : le théâtre et la danse, le cirque ; la chanson française ; le pop et le rap ; la pop rock internationale ; ainsi que la work music et le Jazz…

Les Nuits de Fourvière ratissent large et c’est sans doute ce qui fait leur succès : 156 000 spectateurs au compteur, l’année dernière.

C’est ce qui explique aussi que les 3 200 places du grand théâtre antique et les 1 200 de l’Odéon ont affiché en 2017 un taux de remplissage de 88 %, ce qui se révèle plutôt un bon score.

3,2 millions de subventions de la Métropole

Ceci explique que les Nuits, malgré le passage du département du Rhône à la Métropole lyonnaise et les baisses générales de subvention reste bien doté : la Métropole affiche un soutien sans faille et a encore versé son importante obole de 3,2 millions d’euros cette année.

Mieux même la part de son budget émanant des partenariats entreprises et du mécénat, croît petit à petit : 15 % du budget total en 2014 ; 20 % l’année dernière ; 22 % cette année, selon Cyril Puig, l’administrateur des Nuits, le n°2 de cette structure de douze permanents, dirigée par Dominique Delorme.

Une croissance significative, à l’heure où toutes les structures culturelles se lancent toutes à la chasse aux entreprises pour enrayer la baisse de leurs subventions. Il y a là manifestement un savoir-faire. La facette multi-thématique du Festival lyonnais y aide sans doute, élargissant le potentiel des entreprises prospects.

Dominique Delorme a toujours fait en sorte que la structure n’enfle pas outre mesure et ne dévore pas les cachets dédiés aux artistes.

12 % de coûts de structure

Pesant 12 % du budget, la structure de gestion des Nuits reste donc assez sage. Ce qui permet, explique Cyril Puig, « de consacrer 60 % de notre budget aux dépenses artistiques ».

Il est vrai que les « Nuits » mettent un point d’honneur à développer les créations, gage d’une bonne couverture médiatique régionale et nationale. Une création, même en co-production comme c’est souvent le cas, coûte cher : il y en aura une dizaine cette année.

A deux mois et demi des débuts du Festival qui débute le 1er juin, Dominique Delorme peut arborer un sourire serein.

Au cours des douze dernières années, les « Nuits » ont toujours équilibré leurs comptes. A moins d’un été très, très pourri, il devrait en être de même cette année…

(*) Dix soirées phares

-Le Festival ouvre le 1er janvier avec « Folia », une création hip hop avec Mourad Merzouki accompagné sur scène, des concerts classiques de l’Hôtel Dieu dirigés par Franck-Emmanuel Comte

-La troupe du danseur cubain Carlos Acosta, danseur étoile du Royal Ballet de Londres se produira pour la première fois en France et ce sera aux Nuits de Fourvière, le 7 juin.

-Le cirque est une constante des Nuits de Fourvière : l’une des soirées les plus marquantes sera sans nul doute la rencontre des acrobates de Circa qu’accompagneront les musiciens de l’Orchestre National de Lyon, le 29 juin.

-L’un des principaux événements des « Nuits » cette année est la présence de LCD Soundsystem le 12 juin : ce sera leur seul date en France. Les places devraient partir très vite.

-Toujours au chapitre Pop Rock : Texas que le Festival avait raté l’année dernière sera bien présent cette fois sur la scène du théâtre antique de Fourvière, le 15 juin.

-Autre groupe qui devrait vite afficher complet : Artic Monkeys, d’autant que cette formation s’apprête à sortir son sixième album : le 10 juillet

-Ils n’étaient jamais venus dans la capitale des Gaules, les Ecossais de « Belle and Sebastian Nits » interprèteront leur tout premier concert à Lyon, et ce sera le 18 juillet au grand théâtre.

-En partenariat avec le Hot Club de Lyon qui fêtera ce jour là son 70ème anniversaire, le trompettiste Erick Truffaz occupera avec son quartet, le théâtre de l’Odéon, plus intimiste, le 5 juin.

-Côté world Music, le Brésilien Seu Jorge sera accompagné sur la scène des musiciens de l’Orchestre de l’Opéra de Lyon, le 6 juillet

-Un vrai événement pour les amateur de « world music ». La « Nuit éthiopique » va permettre de faire revivre tout un courant musical qui avait été décimé par le dictateur Mengistu : une nuit sera consacré à la musique éthiopienne, le 22 juillet avec, préalablement, une conférence à l’Odéon, en compagnie du directeur de la collection « Ethiopiques ».