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Lyon-Saint Exupéry qui est en passe d’atteindre les 11 millions de passagers prévoit d’investir 200 millions d’euros sur cinq ans

Des travaux pour pouvoir accueillir l’A380, un système à reconnaissance faciale pour accélérer les contrôles, un robot voiturier pour permettre aux automobilistes de perdre le moins de temps possible, la navette autonome Navya… : tels sont quelques-uns des investissements programmés. En sus : huit nouvelles liaisons vont être mises en place en 2019, après 27 supplémentaires en 2018.

L’année dernière, l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry avait atteint pour la première fois de son histoire le chiffre symbolique des 10 millions de passagers (10,3 millions en 2017, très précisément).

La barre des 11 millions de passagers en décembre ?

 En décembre, c’est la barre des 11 millions qui devrait être franchie. Et ce, grâce à une croissance qui ne se dément pas, plus rapide encore que la hausse moyenne du transport aérien.

Elle est due à deux facteurs : la plupart des liaisons actuelles sont en croissance. Mais de plus s’ajoutent de nouvelles routes aériennes au départ de Lyon, à un rythme rapide : 27 nouvelles pour la seule année 2018, ce qui ne s’est jamais jamais rencontré dans le passé, ce qui porte le nombre de liaison directes au départ de Lyon à 128.

 Au cours des trois dernières années, Saint-Ex a accueilli 25 % de passagers supplémentaires, pas moins de douze nouvelles compagnies et un total de…34 nouvelles lignes.

Tous les segments de marché sont concernés : l’international avec l’ouverture de nouvelles liaisons vers l’Arménie, la Finlande, Israël ; mais aussi au niveau national, avec désormais un maillage plus fin avec des liaisons vers Rennes ou Clermont-Ferrand, notamment.

Poursuite de la montée en altitude

La montée en altitude se poursuit : ça devrait continuer car Tanguy Bertolus, le président du directoire de l’aéroport lyonnais confirme l’ouverture de six nouvelles lignes qui avaient déjà été annoncées : Tanger avec Air Arabia ; Beyrouth avec Transavia ; Dubrovnik, Prague, Split et Valence avec Volotea.

 Il y a quelques jours, Easy-Jet en a rajouté encore deux pour l’année prochaine, au départ de Lyon : vers Séville et Tenerife aux Canaries (*).

Le seul bémol qui a toujours été le point faible de l’aéroport : les longs-courriers sont encore trop peu nombreux.

Le directeur de l’aéroport entend pourtant bien attirer vers lui la vague des compagnies low cost long-courrier, même si certaines connaissent des difficultés.

« L’implantation d’une telle compagnie chez nous serait extrêmement pertinente », ne cache pas Tanguy Bertolus.

Laquelle, pourrait alors se lancer ? L’arrivée d’appareils comme l’A321 long-range, à très grand rayon d’action, pourrait en tout cas être l’élément déclenchant poussant ces transporteurs à tenter l’aventure à Lyon…

Bref, un cercle vertueux est enclenché. Ce qui amène l’aéroport que dirige Tanguy Bertolus et où travaillent désormais 5 800 personnes, à investir assez fortement pour que les infrastructures puissent répondre à cette forte croissance : « 200 millions d’euros seront investis au cours des cinq ans à venir », annonce-t-il.

 L’A 380 à Saint-Exupéry ?

 Parmi les projets d’investissement, le plus spectaculaire est la perspective « probable » pour Tanguy Bertolus de l’arrivée de l’A 380 sur le tarmac : avec Emirates dont le Lyon-Dubaï connaît un succès qui ne se dément pas et qui bénéficie désormais d’une liaison quotidienne ?

Un chantier pour rendre l’aéroport Lyon-Saint Exupéry accessible aux A380, avec la création d’une passerelle double, devrait ainsi être lancé.

 Autre investissement original : un robot-voiturier qui permet à la voiture de se garer automatiquement ; offrant un gain de temps au passager et qui nécessitera un investissement de 5 millions d’euros.

Autre perspective : la navette autonome Navya va aussi atterrir à Saint-Ex : elle ne concernera que les personnels de l’aéroport, pas les passagers ; et ce, au cours du 2ème semestre 2019, en partenariat avec les transports Berthelet qui bénéficiera d’un contrat de sous-traitance.

 Enfin de nouveaux services vont être mis en place, à l’instar d’une « place de marché » (lyonaeroport.com) qui centralise l’ensemble des services à réserver ou encore PARAFE, un système à reconnaissance faciale qui devrait accélérer les procédures de sécurité et diminuer donc le temps d’attente pour les passagers.

 (*) Entre Séville et Lyon, à partir du 2 avril 2019, il y aura trois vols par semaine (mardi, jeudi et samedi, à l’année). Prix de base communiqué par la compagnie pour un aller simple : 25 euros. Pour Tenerife, la ligne s’ouvrira le 3 avril 2019 avec deux rotations par semaine (mercredi et samedi, à l’année) pour un prix de base de 38 euros l’aller.