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Neuf cents salariés regroupés au « Carré de Soie » : le groupe Adecco inaugure « Adely », son siège France à Villeurbanne

Après Alstom, récemment installé, le « Carré de Soie » à Villeurbanne s’étoffe sérieusement. Il accueille désormais le siège France d’Adecco, des fonctions supports, ainsi que le centre de formation des intérimaires du Groupe qui développe un concept de flexi-sécurité, en l’occurrence des « CDI intérimaire » (*) : 7 000 à ce jour…

Il y a cinquante ans, Philippe Fauriel Destezet, 82 ans, le créateur de la société Adecco ouvrait sa première agence à Villeurbanne.

Philippe Foriel-Destezet, le créateur d’Adecco au côté de Gérard Collomb

Cinq décennies plus tard, en sa présence, le groupe, désormais leader mondial vient de renouer avec ses racines en installant au Carré de Soie, son siège France, ainsi que des fonctions support et un important service formation. Le nom de son nouveau siège France : « Adely »

Ces fonctions étaient auparavant situées boulevard Stalingrad et dispersées sur quatre autres sites. Ces 900 salariés d’Adecco sont désormais installés au sein de trois immeubles très lumineux, (Neolife, en l’occurrence bois reconstitué et verre) de deux à quatre niveaux reliés entre eux d’une superficie de 13 275 m2, le tout, situé sur un terrain paysager de 5 000 m2, susceptible de permettre des extensions.

Signé du cabinet d’architecture lyonnais « Sagittaire Associés », cet immeuble n’est pas la propriété d’Adecco, mais construit par le promoteur DCB International (Didier Caudard Breille), il est la propriété d’investisseurs : ANF Immobilier, Crédit Agricole Assurances, mais aussi de la branche financière de DCB, DCB Partners

« Adely » qui est situé à proximité du tramway regroupe l’ensemble des fonctions supports lyonnaises du Groupe dispersées au sein de cinq sites dont celui historique du boulevard Stalingrad à Villeurbanne ; ainsi que les filiales ayant leur siège à Lyon : Adecco DO Est-Sud, Adecco Médial, Adecco PME, Adecco Onsite, ainsi que Adecco Training and Spring.

On y trouve aussi un restaurant d’entreprise, ainsi qu’un parking de 250 places sur deux niveaux.

Un important centre de formation

Christophe Catoir, Gérard Collomb et Jean-Paul Bret en compagnie des deux architectes, Marc-Stéphane Beau et Nicolas Goujon devant la maquette d’Adely.

Président d’Adecco France, Christophe Catoir se félicite que ce site accueille aussi un important centre de formation qui a permis de développer le nouveau concept autorisé par la loi et développé par Adecco, celui de CDI intérimaire (*) qui concerne 7 000 personnes à ce jour. « Nous en visons 15 000 au cours de deux prochaines années », explique le patron d’Adecco pour la France .

Quatre-mille autres formations ont également été développées sur ce site par Adecco pour le compte de ses clients.

A savoir que si le groupe Adecco ou plus précisément selon sa dénomination officielle, « The Adecco Group France »  est devenu véritablement mondial, l’Hexagone y est toujours majoritaire : il représente encore 23 % des activités du leader de l’intérim.

Grosse opération tertiaire en perspective sur l’ancien siège d’Adecco à Villeurbanne

Racheté par Didier Caurdard Breille en partenariat avec ANF et Predica (Groupe Crédit Agricole), l’ancien siège France où Adecco s’est installé il y a cinquante ans, boulevard de Stalingrad à Villeurbanne va faire l’objet d’une opération immobilière très importante.

Le site actuel d’une superficie de 9 000 m2 va être rasé pour être reconstruit sur un volume beaucoup plus important : 24 000 m2. Situé à deux pas du Parc de la Tête d’or, il portera le nom de Park View.

Ce nouvel immeuble tertiaire qui, assure Didier Caudard-Breille « sera de très belle facture » sera livré en 2020 : le permis de construire vient d’être signé par Jean-Paul Bret, maire de Villeurbanne. Trois mille personnes y travailleront, d’ici trois ans…

(*) Lancé en mars 2014, ce type de contrat un peu particulier permet à des agences d’intérim d’embaucher en CDI des personnes qu’elles vont ensuite envoyer en missions d’intérim chez des clients. Concrètement, le travailleur signe un contrat de travail avec l’agence d’intérim qui précise sa rémunération minimale garantie, son temps de travail, le type de missions qu’il pourra effectuer (3 métiers différents maximum), le périmètre géographique où il pourra être affecté (en général 50km ou 1h30 de trajet du domicile).

Ensuite, le salarié sera envoyé chez les clients de l’agence pour des missions d’intérim et rémunéré au tarif classique des intérimaires. Il pourra aussi connaître des périodes “d’intermission” pendant lesquelles il ne travaillera pas (faute de missions) mais sera rémunéré par l’agence (au moins au SMIC, avec une majoration de 15% pour les agents de maîtrise et de 25 % pour les cadres).