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Plastic Omnium change de dimension en rachetant les pare-chocs de Faurecia à PSA

 Aucun doute, l’équipementier lyonnais Plastic Omnium entre dans la cour des grands avec le rachat de la branche pare-chocs et modules de blocs avant de Faurecia. Lui qui a réalisé en 2014, 5,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires grossit de 2 milliards supplémentaires.

L’opération la plus importante depuis que cette société a été créée.

 Laurent Burelle, Pdg de Plastic Omnium a signé un accord avec Faurecia, dans le but d’acquérir son activité Systèmes Extérieurs, et ce, pour 665 millions d’euros.

 Cette activité de fabrication de pare-chocs et de modules de bloc avant, réalise un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros et emploie 7 700 personnes dans 22 sites industriels en Allemagne (sept usines et un centre de Recherche&Développement), en France, en Espagne, en Slovaquie et en Amérique.

 La moitié des ventes proviennent d’Allemagne, où Plastic Omnium n’avait jusqu’à présent aucun site de production pour cette activité.

 Pas de restructuration en prévision

 L’acquisition, qui devrait être effective courant 2016, permettra à l’équipementier lyonnais dirigé par Laurent Burelle de se rapprocher des clients Premium tels qu’Audi, BMW et Mercedes, mais aussi de s’imposer comme le leader mondial du marché de l’extérieur.

 Plastic Omnium ne prévoirait aucune restructuration sur les sites rachetés.

 Une belle opération pour Laurent Burelle, le Pdg de l’équipementier lyonnais si l’on sait que cette branche de Faurecia était activement lorgnée par d’autres acteurs.

 Le Groupe PSA, actionnaire majoritaire de Faurecia a préféré signer ce deal avec un autre industriel hexagonal plutôt qu’étranger, ce qu’il convient de souligner. Ce qui permet au passage de conserver cet important patrimoine industriel dans l’Hexagone.

 Le centre de décision n’émigrera pas hors des frontières hexagonales, comme c’est souvent le cas.

 Changement de catégorie pour Plastic Omnium

 La première conséquence de cette belle opération est un changement de catégorie pour l’équipementier.

 Poids léger dans son secteur, il faut bien le reconnaître à l’échelle mondiale, la seule qui compte, il grimpe dans la hiérarchie en devenant un poids-lourd.

 Il rachète une entreprise réalisant 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, lui n’en ayant réalisé « que » 5,3 milliards en 2014.

 A l’arrivée, Plastic Omnium pèsera près de 8 milliards d’euros. Un chiffre que l’entreprise n’espérait pas atteindre avant 2018…

 « Nous nous positionnons parmi les vingt-cinq plus grands équipementiers mondiaux », lance ainsi ravi à nos confrères des Echos, Laurent Burelle.

 Ce même Laurent Burelle espère d’ailleurs doubler en trois ans la rentabilité de son achat.

 L’autre grand avantage de l’opération est qu’elle va lui ouvrir les portes de la Mecque automobile européenne : l’Allemagne et notamment Volkswagen, mais aussi sa filiale Audi qui est le premier client de Faurecia avec 25 % des ventes.

 Un quasi-triplement de l’action PO en trois ans

Bref, Plastic Omnium entre dans la cour des grands.

 La Bourse ne s’y est pas trompée. A l’annonce du deal, le titre a aussitôt grimpé de près de 10 %, affichant une hausse de près de 28 % depuis le début de l’année 2015, à 29 euros.

 En trois ans, l’action a été presque multipliée par trois. La Bourse croit encore à l’industrie !