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Quelques chiffres évocateurs à propos de la nouvelle Métropole…

Depuis le 1er janvier, la nouvelle Métropole lyonnaise a récupéré une bonne part des emprunts toxiques du Rhône. Surcoût depuis le flottement du franc suisse : 32 millions d’euros. Dans le même temps, les indemnités des élus ont augmenté de 20 %. Mais globalement, réplique-t-on à la Métropole, la facture diminue de 1,1 million d’euros.

La naissance de la nouvelle Métropole lyonnaise est accompagnée d’une querelle de chiffres.

 On sait qu’elle a récupéré une bonne part des emprunts toxiques de l’ancien département du Rhône.

 Pas vraiment une bonne opération selon l’association des contribuables du Rhône, Canol : « A parité du franc suisse avec l’euro, la réévaluation du franc suisse, si elle se confirme dans le temps, amène une hausse des taux, selon les emprunts toxiques concernés, tous indexés sur le franc suisse, de 19,3 %, 9 % et 27 %. Ce qui porte les intérêts à payer à 44 millions d’euros, soit 32 millions de plus qu’en 2014 ! »

 Taxe d’habitation et taxe foncière : bien au-delà de l’inflation

Autre front auquel s’intéresse cette même association Canol : la fiscalité du Grand Lyon liée désormais à la fiscalité du Département du Rhône.
 
Canol a examiné comment cette fiscalité a évolué depuis 2008, début du mandat précédent de Gérard Collomb et ce qu’elle va devenir en 2015, compte tenu de la nouvelle augmentation de 5 % décidée la semaine dernière par le conseil métropolitain.
 
La taxe d’habitation, d’abord : « quand le contribuable payait 100 euros en 2008 au département, compte tenu de l’évolution des bases décidées par le gouvernement et celle des taux fixés par les élus locaux, il payait en 2014 129,83 euros au Grand Lyon et va payer 136,32 euros en 2015 si les bases ne sont pas réévaluées. Cette augmentation de 36 % est à comparer à une inflation de 7,7 % selon l’INSEE… »
 
La taxe foncière, ensuite : «  quand il payait 100 euros en 2008 au département du Rhône, le contribuable a payé 202,13 euros en 2014 à ce même département… et paiera 212,24 euros à la Métropole en 2015… toujours pour une inflation de 7,7 %… »
 
« Honte à nos élus qui promettent des économies en créant la Métropole mais ne savent pas gérer leur budget comme tout citoyen, en fonction de ses moyens et non en fonction de ses envies… et qui n’hésitent pas à augmenter leurs indemnités de 20 % », s’insurgent les responsables de Canol.

 Une diminution de la facture globale de 1,1 million d’euros

 Certes, on veut bien reconnaître au sein de la nouvelle Métropole que les indemnités des élus ont augmenté de 20 %. Mais on précise aussitôt que globalement, à l’arrivée, étant donné la diminution du nombre de conseillers métropolitains, la facture est à la baisse :

 « Pour rappel, en 2014, la masse indemnitaire des élus communautaires était de 3,4 millions d’euros et celle des trente-huit cantons du Conseil Général impactés par la création de la Métropole, de 2,2 millions d’euros. »

 Le total de la masse des indemnités versées aux élus du Grand Lyon et de ces 38 cantons du Conseil Général s’élevait donc à près de 5,6 millions d’euros.

 Avec cette délibération du 26 janvier votée par la Métropole de Lyon, la nouvelle masse indemnitaire représente un total de plus de 4,4 millions d’euros, soit une économie générée de plus de 1,1 million d’euros (1 125 553 €) sur les indemnités des élus. »

 Fin de la polémique ? Pas si sûr…