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La réussite des treize pôles de compétitivité de la région Rhône-Alpes se traduit dans les chiffres des financements alloués par le Fonds Unique Interministériel, le guichet de leurs projets, suite au dernier appel à projets en date, le 16ème.

 Cela peut être avoué sans forfanterie : en 2013, la région Rhône-Alpes s’est distinguée comme la région en pointe dans l’innovation en lien avec les pôles de compétitivité, en représentant plus de 27 % du montant d’aide de l’Etat, soit 114,5 millions d’euros.

 Onze projets labellisés par les pôles de compétitivité de la région Rhône-Alpes ont ainsi été sélectionnés dans le cadre du 16ème appel à projets Recherche et Développement du fonds unique interministériel (FUI).

 Rappelons que le fonds unique interministériel (FUI) finance les projets de R&D collaboratifs des pôles de compétitivité portant sur le développement de produits ou services susceptibles d’être mis sur le marché à court ou moyen terme.

 Ils vont bénéficier d’une aide financière spécifique de l’État de près de 10 millions d’euros. Les collectivités territoriales (Conseil régional et Grand Lyon) sont également mobilisées à hauteur de plus de 5 millions d’euros.

 Quelques exemples de projets sélectionnés :

 ➢ Le projet CRISPOL (labellisé par le pôle de compétitivité Arve Industries) : l’objectif de ce projet est la création de nouveaux équipements de polissage polyvalents et l’amélioration des procédés de fabrication de cristaux de synthèse. Les marchés visés sont notamment les smartphones utilisant le saphir pour la protection de composants importants comme le capteur de l’appareil photo.

 ➢ Le projet BOREAL (labellisé par le pôle Axelera). La gestion des ouvrages hydrauliques est un enjeu majeur. En France, ces ouvrages ont pour la plupart plus de 50 ans et présentent localement des pathologies liées à leur vieillissement qui peuvent se traduire à terme par des risques de rupture. L’évolution de la réglementation actuelle impose une surveillance accrue de ces ouvrages -en particulier vis-à-vis des aléas sismiques et de ceux liés à l’érosion interne- et leurs traitements en cas de risques avérés. Les procédés de géotechnique actuellement disponibles pour prévenir ces risques sont très intrusifs et peuvent avoir un impact écologique négatif.

La consolidation de sols par voie biologique offre une alternative innovante aux procédés existants. Cette écotechnologie imite les processus naturels de calcification pour cimenter le sol en place tout en laissant la porosité ouverte.

L’objectif du projet BOREAL est d’étendre l’application de la bio calcification au confortement des ouvrages hydrauliques en charge, c’est-à-dire en présence de circulation d’eau.

 ➢ASIMUT (Advanced & Smart Inertial Measurement UniT, labellisé par le pôle Minslogic) est un projet collaboratif de trois ans qui a pour objectif de développer un équipement innovant permettant la mesure fine des mouvements et la localisation des personnes en liaison radio avec une plateforme applicative de type smartphone. Actuellement, aucune offre de solution embarquée ultra-précise et portable n’est satisfaisante. ASIMUT vise à combler ce besoin applicatif.

 ➢ Le projet FELIPE (labellisé par le pôle Techetera). Les transformateurs et fabricants de produits textiles pour l’habillement, le vêtement professionnel et d’image, le médical et le sport conçoivent des gammes de produits dont certains requièrent des propriétés élastiques et mécaniques spécifiques. Les fibres et fils existants ne permettent pas de répondre à cette demande pourtant stratégique vis-à-vis des marchés visés. Le projet FELIPE a pour objectif de développer de nouveaux multifilaments synthétiques fonctionnels aux propriétés mécaniques. L’ambition de ce projet est la mise sur le marché de fils avec des performances particulièrement recherchées en termes de compromis ténacité-élasticité, résistance à l’usure, retour dynamique et avec une affinité tinctoriale améliorée.

Le projet Fondatherm® (labellisé par le pôle Tennerdis). La performance énergétique des bâtiments représente un enjeu majeur pour limiter l’impact environnemental d’un secteur considéré en France comme le premier consommateur d’énergie et le troisième pollueur. L’utilisation de sources d’énergies renouvelables directement dans le bâtiment est une opportunité forte pour réduire la consommation énergétique sur le poste fortement énergivore «chauffage-ventilation-rafraîchissement».

Le projet Fondatherm® vise à développer un élément en béton préfabriqué permettant d’assurer à la fois le rôle de fondation (structure) et de source d’énergie renouvelable (géothermie) pour le bâtiment (confort thermique).

Un 17ème appel à projets est d’ores et déjà ouvert et la clôture des candidatures est fixée au 29 novembre 2013.