Rebond du chômage en novembre plus prononcé en Rhône-Alpes que dans l’Hexagone

 Le 27 janvier prochain constituera une date phare pour François Hollande. Le président de la République saura lors de cette journée au cours de laquelle seront dévoilés les chiffres du chômage pour l’ensemble de l’année 2013 s’il a ou non réussi son pari d’ « inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année », selon ses propres termes.

 Cette tendance n’était en tout cas pas perceptible en novembre 2013 puisqu’à nouveau, après une courte accalmie en octobre (- 1,8 %), le chômage est reparti à la hausse : dans l’Hexagone (+ 5 %) et de manière plus accentuée encore dans la région Rhône-Alpes (+ 0,8 %).

 La barre symbolique des 300 000 demandeurs d’emploi rhônalpins inscrits en catégorie A a de nouveau été franchies (très précisément, 300 095 personnes sans emploi, suite à l’apport sur les listes de Pole Emploi de 2 339 chômeurs de plus).

 Une petite satisfaction cependant : le nombre de demandeurs d’emploi cumulant chômage et e m p l o i a sensiblement baissé (- 2,8 %, catégorie B et C). Explication de la préfecture : a contribué à accroître le nombre de personnes inscrites en catégorie A : certains de ces demandeurs d’emploi ont été réintégrés en catégorie A après avoir exercé une activité réduite.

 Tous les départements, à l’exception de la Haute-Savoie (- 1 % en catégorie A), sont à la hausse. Elle est comprise entre + 1,5 % dans l’Ardèche et la Drôme et + 0,4 % dans la Loire. Elle est particulièrement sensible dans le Rhône : + 1,2 %.

 Sur le front de l’emploi, la situation reste contrastée avec des signaux contradictoires. Ainsi,  le flux d’entrée à Pôle emploi, s’il progresse sur les trois derniers mois, a baissé en novembre 2013 de 15 % ; tandis qu’au cours des trois derniers mois, les offres d’embauche collectées par le même Pôle emploi progressent de 12 % par rapport aux trois mois précédents.

 Des signaux qui empêchent de lire l’avenir : il est très difficile à dire si le 27 janvier la courbe s’inversera réellement. Seule certitude tout de même encourageante : on est désormais loin des chiffres affolants du début de l’année 2013. La hausse s’est nettement ralentie, mais de là à parler déjà d’inversion…