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« Résidétapes », un concept original de résidence hôtelière ouvrira ses portes cette année à Lyon-Confluence

 Concept original à mi-chemin entre la résidence hôtelière et le foyer de jeunes travailleurs, le premier « Résidétapes » lyonnais devrait ouvrir ses portes dès le mois de septembre prochain. Il offrira 125 studios à destination de jeunes salariés débutants, mais aussi à ceux en mission temporaire, voire à des étudiants salariés. D’autres établissements similaires devraient suivre dans le Grand Lyon.

 Il nous semblait à Résidétapes qu’il existait un vrai besoin de logements temporaires pour certains salariés. Un besoin qui n’était comblé par aucune structure». C’est Claire Demoures, directrice déléguée de « Résidétapes Développement », une association parisienne de la loi de 1901, née en 2003, qui l’assure.

Le septième « Résidétapes » de France

Issu du monde de l’entreprise et du « 1 % Logement », Résidétapes a depuis réussi à faire pousser huit établissements en France : six en Ile de France et deux en Loire-Atlantique. Cette association s’apprête à en lancer un septième : en l’occurrence place Denuzière dans le quartier de la Confluence à Lyon (à proximité de la patinoire).

Des résidences hôtelières ou de tourisme, il en existe de tous types, mais de quoi s’agit-il en l’occurrence ? « Nous avons développé un concept à mi-chemin entre le foyer et la solution hôtelière », explique Claire Demoures.

Elle précise : « Nous proposons à des salariés en mobilité, en contrat d’intérim, démarrant tout simplement leur vie professionnelle, voire à des personnes en transition, d’avoir leur propre studio d’une vingtaine de 20 m2 où elles sont chez elles. »

Elle ajoute : « Non seulement ces studios sont meublés et équipés avec du linge de la vaisselle par exemple, mais ils sont aussi dotés d’une équipe gérant l’accueil et l’accompagnement des résidents qui sera personnalisé. »

Une consommation inférieure de 20 % à celle d’un BBC

D’une superficie de 3 000 m2 et baptisé le « wHite » en raison du choix de l’architecte, le cabinet Hamonic+Masson, de privilégier en façade un aluminium laqué blanc, ce nouvel établissement accueillera un total de 125 studios.

Ceux-ci se situent dans un bâtiment qui a pour ambition une faible empreinte écologique. Le « wHite » répond non seulement aux exigences du label Qualitel Bâtiment Basse Consommation (BBC) et aux référentiels HQE et Qualité Environnementale des Bâtiments (QEB) de la région Rhône-Alpes, mais il entend aller plus loin encore.

Il se veut un exemple de sobriété énergétique avec une consommation pour les usages de chauffage, d’eau chaude sanitaire, de ventilation, d’éclairage, inférieure de 20 % à celle d’un BBC (60 kWhep/m²/an).

Le chauffage sera assuré par une chaufferie collective au bois, qui alimentera également les immeubles voisins. L’eau chaude sanitaire sera en partie produite par des capteurs solaires situés sur le toit de l’immeuble.

Pourquoi ce choix de la Confluence, un quartier en pleine gestation ? « Logique, vu la cible des locataires », explique Claire Demoures puisque les « Résidétapes » s’implantent là où la demande de logements temporaires est la plus élevée, c’est-à-dire au cœur des bassins d’emplois en développement.

Un investissement de 13,46 millions d’euros

N’étant pas elle-même promoteur, l’association « Résidétapes » a délégué cette fonction à un organisme HLM, « Immobilière Rhône-Alpes »  : un investissement de 13,46 millions d’euros, assuré à la fois par « Action logement », l’Etat (1,28 M€), mais aussi la Région Rhône-Alpes (411 000 €), la Ville de Lyon (62 500 €) et Le Grand Lyon (810 000 €). De son côté la Caisse des Dépôts a octroyé un prêt de 5,56 millions d’euros.

Quel loyer les locataires devront-ils payer? « A Résidétapes, nous ne parlons pas de loyer, mais de redevance, puisque la somme demandée mensuellement qui s’établit à 450 euros par mois, comprend toutes les charges, eau et électricité comprises », précise la directrice adjointe de « Résidétapes ». Le but social de la résidence lui permet en outre d’être exonérée de taxe d’habitation.

Une somme mensuelle qui tombe à 150/200 euros pour les locataires bénéficiant de l’APL (Aide Personnalisée au Logement), simple ou renforcée.

Le bâtiment qui est actuellement en train de sortir de terre bénéficiera dès le mois de juillet de ses aménagements intérieurs pour une ouverture prévue pour le mois de septembre 2014.

Il ne devrait pas être le seul de ce type à voir le jour à Lyon. Claire Demoures estime que « vu les besoins d’hébergement de ce type dans l’agglomération lyonnaise, ce premier Résidétapes devrait être logiquement être suivi d’autres… »

Illustration-Ce bâtiment, baptisé « le wHite » accueillera 125 studios.