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Retour à une forte hausse du chômage en Rhône-Alpes : + 1,1 % en mai

En mai, le nombre des demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A c’est-à-dire sans aucun travail, a augmenté de manière très sensible dans la région pour le septième mois consécutif. Toutes les catégories de chômeurs pâtissent de cette hausse.

Le mois de mai a été marqué en Rhône-Alpes par le retour à une forte hausse du chômage en Rhône-Alpes : + 1,1 %. Ce qui porte le nombre total de chômeurs dans la région à 312 616.

Circonstance nouvelle et inquiétante : ce mouvement a concerné presque toutes les catégories de demandeurs d’emploi, aussi bien les chômeurs de longue durée, que les jeunes.

De même, le nombre des personnes âgées de 25 à 49 ans et celles de 50 ans et plus inscrites à Pôle Emploi a évolué défavorablement : respectivement + 1,4 % et + 1,6 %.

Seul le chômage des jeunes à la baisse

Seul le chômage des jeunes (moins de 25 ans) s’inscrit à la baisse : 0,7 %.

C’est en Haute-Savoie où le nombre de chômeurs a augmenté le plus significativement (+ 1,9 %) suivie de la Loire (+ 1,6 %), de l’Ain (+ 1,5 %), de l’Isère (+ 1,4 %) Il a crû plus modérément dans le Rhône (+ 0,6 %) et en Savoie (+ 0,2 %).

 En incluant les demandeurs d’emploi cumulant chômage et emploi, le nombre total des chômeurs de catégories ABC s’établissait fin mai 2014 à 467 389 (+ 0,5 % par rapport à avril).

Le rythme de progression annuelle s’est accentué, surtout pour la catégorie A (+ 4 % contre + 3,1 % en avril) et, dans une moindre mesure, pour les catégories ABC (+ 5 % contre + 4,5 %).

Près de 40 % des inscrits en longue durée !

Le nombre des demandeurs d’emploi de longue durée inscrits en catégories ABC (183 921 ; 39,4 % du total des inscrits) a continué de croître en mai : + 1 % sur un mois, comme en avril. Pour autant, le rythme de progression annuelle s’est à nouveau ralenti, s’établissant à + 9,9 % contre + 10,3 % le mois précédent.

Les flux d’entrées se sont accrus de 3,3 % alors que les flux de sorties ont diminué de 3,5 %.

A l’exception des licenciements pour motif individuel et des démissions (respectivement – 0,9 % et – 1,6 %), toutes les causes d’inscription sont en augmentation, en particulier les fins de mission d’intérim (+ 5,5 %), les fins de contrat à durée déterminée (+ 4 %) et les premières entrées (+ 4,3 %).

A l’inverse, la plupart des motifs de sortie sont orientés à la baisse, surtout les reprises d’emploi déclarées (- 7,4 %) et les radiations administratives (- 8,3 %). Seules les entrées en stage augmentent légèrement : + 1,6 %.

Faible mouvement de reprise des offres d’emploi

Seule (petite) satisfaction : le nombre des offres d’embauche collectées par Pôle Emploi confirme un faible mouvement de reprise : + 1,7 % sur la période mars, avril, mai par rapport aux trois mois précédents.

 Ces évolutions s’inscrivent dans le contexte particulier du mois de mai, il est vrai entrecoupé de ponts et de jours fériés, et peu propice à une orientation favorable de l’activité économique…

Ainsi, l’activité s’est infléchie en mai dans la plupart des secteurs de l’industrie, mais aussi dans les services marchands (dernière enquête mensuelle de la Banque de France conduite dans la région Rhône-Alpes).