Toute l’actualité Lyon Entreprises

Transavia, la compagnie low cost d’Air France lance un vol vers Tel Aviv au départ de Lyon-Saint Exupéry

A côté de Hop ! qui a dû diminuer fortement cette année son offre de sièges au départ de Lyon-Saint Exupéry, Transavia serait-elle le bon élève du groupe Air France ? Elle annonce trois nouvelles routes cet été, ainsi que le premier vol régulier Lyon-Tel Aviv cet hiver. Et cerise sur le gâteau : elle va baser un second avion sur le tarmac de l’aéroport régional.

 Face à l’assaut des compagnies low cost, toutes les compagnies aériennes historiques se retrouvent face à la même problématique. Comment lutter contre Ryanair ou Easy Jet qui leur piquent des passagers et plombent leurs comptes en court et en moyen-courrier ?

La seule solution trouvée dans la douleur car ces compagnies n’y étaient pas du tout adaptées : créer à leur tour des compagnies low cost. C’est ainsi que l’Allemand Lufthansa a donné naissance à German Wings, que l’Espagnol Ibéria a suscité Vueling et qu’Air France a donné le jour à Transavia.

Cette jeune compagnie aérienne, quasiment une start-up, a toutes les caractéristiques d’une compagnie low cost : elle utilise une flotte d’avions homogène, en l’occurrence uniquement des Boeing 737-800 de 189 sièges-quatorze avions à ce jour- pour économiser sur la maintenance et fait payer tant les bagages que les services à bord.

Ce qui lui permet d’offrir des prix bas : 35 euros l’aller simple en prix d’appel vers Funchal, ou 75 euros pour des vols plus longs, vers Tel Aviv, par exemple.

Petite entorse cependant : essentiellement tournée vers les destinations méditerranéennes, Transavia travaille beaucoup avec les tours opérateurs qui lui achètent près de 30 % de ses sièges. Confortable pour cette compagnie par la récurrence qu’offre cette clientèle.

Une offre de sièges en hausse de 60 %

Ce modèle réussit plutôt bien pour Transavia à Saint-Exupéry. Partie il est vrai de très bas, l’année dernière avec 120 000 passagers seulement, Transavia affiche cette année des projets de développement importants en annonçant un accroissement de 60 % de son offre de sièges, ce qui pourrait porter son trafic à près de 200 000 passagers à la fin de cette année.

Mieux même : la low cost qui avait basé l’année dernière un avion à Saint Exupéry annonce l’arrivée cette année d’un deuxième Boeing sur le tarmac. Bon pour l’emploi : un avion basé à l’année cela représente près de soixante emplois nouveaux, directs ou indirects.

Aux lignes vers Heraklion, Marrakech Monastir, Oujda, Séville et Tunis qui par ailleurs repart très fort, lancées l’année dernière, Transavia rajoute cette année trois nouvelles routes pour cet été.

Il s’agit d’Athènes qui concurrencera le vol de la compagnie grecque Aegean suscitant une saine émulation sur cette destination qui connaît un sérieux regain depuis la fin de la crise de l’euro. S’y ajoute Funchal, porte d’entrée de l’ile de Madère, une destination touristique prisée et enfin Porto au Portugal. Deux vols par semaine pour ces trois liaisons : les jeudis et les dimanches.

Pour la première fois un Lyon-Tel Aviv

Mieux encore, Hervé Kozar, directeur commercial de Transavia annonce l’ouverture d’une nouvelle route qui n’avait jamais été opérée de façon régulière au départ de l’aéroport rhônalpin : en direction de Tel Aviv, la capitale d’Israël ; à raison, pour commencer, d’un vol hebdomadaire, le dimanche.

Lancement programmé de cette nouvelle liaison-quatre heures de vol environ-le 28 octobre prochain. La tarif devrait être similaire à l’actuel vol Paris/Tel Aviv de Transavia : 75 euros l’aller simple.

Dix destinations au départ de Lyon-Saint Exupéry

Cette première liaison en direction de l’Etat hébreu portera à dix le nombre de destinations opérées par Transavia au départ de l’aéroport Lyon-Saint Exupéry.

Désormais cette toute jeune compagnie est en quête de notoriété : elle va engager pour ce faire une campagne de communication axée en bonne partie sur le Web. De même, cette compagnie qui vend ses sièges à la fois sur le Web, mais aussi dans les agences de voyage classiques vient de rejoindre le plus important réseau européen de réservations : Amadeus. « En matière de distribution, nous sommes désormais sur toutes les étagères », souligne de manière imagée Hervé Kozar

De même, ce dernier entend développer la clientèle affaires qui représente déjà de 10 à 15 % de son trafic. Encore loin d’Easy Jet (25 %), mais il faut bien reconnaître que les destinations de Transavia ne sont pas les mêmes et ne s’y prêtent pas toujours.

Si le plan de vol de la compagnie est respecté, Transavia qui a perdu l’année dernière 5 millions d’euros devrait retrouver un ciel bleu bénéficiaire dès 2015. Le Groupe Air France aurait, alors trouvé la bonne formule pour contrer dans une certaine mesure les Easy Jet et autres Ryanair. Il était temps !