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Une start-up lyonnaise propose une carte des vins sur tablette numérique

Le « D-Vin » pour « Digital-Vin » doté de multiples fonctionnalités tend à se propager dans les restaurants. Selon son créateur installé dans une pépinière d’entreprise lyonnaise, elle offre l’avantage, par les précisions et la quantité d’informations qu’elle apporte, d’augmenter le chiffre d’affaires vin des restaurants qui l’utilisent.

Le premier restaurant à l’adopter fut , en juin dernier, le  « Café Français », place Antonin Poncet à Lyon.

De quoi s’agit-il ? De « D-Vin », comme « Digital vins » ou si l’on veut être plus poétique, « Di-vin », une carte de vins sur tablette numérique.

 A l’origine de cette nouveauté dans le monde de la restauration : une start-up créé avec une poignée d’associés par Stéphane Picard, à la tête d’une start-up numérique installée dans la pépinière Cap Nord de Rilleux-la-Pape dans la banlieue ouest de Lyon.

Cette tablette numérique tendue au client par le serveur remplace la traditionnelle carte des vins plus ou moins épaisse, selon le standing de l’établissement.

De nombreuses fonctionnalités

On y retrouve tous les renseignements nécessaires : prix, bien sûr, cépage, producteur de chacune des bouteilles en cave dudit restaurateur, avec plusieurs modes d’entrée : couleurs du nectar, contenants, prix, appellations. S’y ajoute une proposition en matière d’accords mets et vins.

Un vrai travail de romain : le contrat implique une photographie de l’ensemble des bouteilles de chaque cave, ainsi que tous les renseignements concernant chacun des flacons.  Par exemple, chez un restaurateur, Stéphane Picard a dû photographier pas moins de 780 bouteilles !

D-Vin est développée sous Androïd et disponible sur des tablettes Samsung Galaxy Tab 3.

« La tablette est proposée en location au restaurateur », explique Stéphane Picard. A quel tarif ? « entre 50 et 60 euros hors taxe par mois, avec un tarif dégressif, selon le nombre de tablettes. Ainsi, cela revient-il à 270 euros par mois pour cinq tablettes. »

Le démarrage fut un peu difficile, mais le jeune patron de start-up assure connaître désormais une accélération de son business. A Lyon, « Le Carré royal », rue Royale et l’Elixir du président des Toques Blanches ont succombé à la modernité numérique. Deux restaurants à Paris et un troisième à Perros-Guirec en Bretagne sont en cours de signature.

Il a signé avec un trois étoiles de Joël Rebuchon

Il en est aussi très fier : il a aussi signé avec un trois étoiles de Joël Rebuchon à Pessac. Pas d’opposition là du côté du sommelier : plus facile pour le client de consulter une tablette qu’un véritable livre avec plusieurs milliers de bouteilles. « Cela n’empêche pas le conseil, au contraire », explique Stéphane Picard.

Parmi les arguments que met en avant le jeune créateur d’entreprise : le fait qu’un tel outil permet au restaurateur de gérer en permanence sa cave. Il sait ce qu’il a en stock, ce qu’il doit commander, ce que préfèrent ses clients, etc.

Et, assure, Stéphane Picard, « ce nouvel outil à leur disposition permet aux clients de mieux consommer, avec pour conséquence, une hausse du chiffre d’affaires avec les vins dans les restaurants qui utilisent la tablette : de l’ordre de 5 à 20 % selon les établissements. »

Plusieurs concurrents

On pourrait y rajouter un dernier argument : beaucoup de restaurants n’ont pas de sommelier. Leur propriétaire et les serveurs n’ont pas toujours de fortes connaissances œnologiques. Cet outil permet donc de pallier ces lacunes.

Reste que Stéphane Picard n’est pas seul à s’être lancé sur ce marché prometteur. D’autres sociétés similaires à la sienne, existent en France. Mais, pour autant, il ne s’inquiète pas pour l’avenir de sa jeune société : « Nous sommes 40 % moins chers que la concurrence ». Alors…