Toute l’actualité Lyon Entreprises

Volotea atterrit à St-Ex : la nouvelle compagnie aérienne low cost qui pourrait faire de l’ombre à Easy Jet

Il est rare de voir une compagnie aérienne arriver dans un aéroport et ouvrir d’un coup quatre liaisons. Ce n’est sans doute qu’un début car Volotea, cette compagnie espagnole dont le siège est basé à Barcelone est l’une de celle à croître le plus vite en Europe. Assez rapidement, elle pourrait développer plus d’une dizaine de dessertes et pourquoi pas, créer une « base » avec un appareil à demeure, au sein de l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry.

Volotea ? Vous ne connaissez sans doute pas. Rien d’étonnant, car cette compagnie aérienne espagnole n’a que cinq ans d’âge, mais elle possède déjà 32 avions et va transporter cette année 4,3 millions de passagers dont 45 % en France.

Son terrain de jeu est l’Europe, seule : elle dessert déjà 78 petites et moyennes capitales régionales européennes, à travers treize pays.

Elle a déjà atterri à Nantes, mais aussi à Toulouse, Bordeaux et Marseille.

Elle arrive seulement maintenant à Lyon. « Nous avons préféré défricher notre marché en nous implantant d’abord dans des aéroports accueillant peu de compagnies low cost », explique Pierfrancesco Carino, directeur des ventes de Volotea.

Sa spécialité : le défrichage de nouvelles destinations jamais opérées par des compagnies aériennes. Elle a dans ce cadre un vrai savoir-faire et surtout des coûts de production moins chers encore que ceux d’Easy Jet. Ce qui lui permet de proposer des tarifs très attractifs.

Le prix moyen d’un billet s’établit à 65 euros.

Ceci explique que depuis longtemps le direction de l’aéroport régional dressait le tapis rouge pour attirer Volotea sur son tarmac. L’aéroport a encore de nombreux « trous dans sa raquette », en l’occurrence, beaucoup de petites et moyennes capitales régionales, mais aussi nationales (exemple Oslo) en Europe ne sont pas desservies et c’est bien le type de challenge qu’aime cette compagnie suscitée par les deux créateurs d’une autre low cost, Vueling qu’ils ont revendu à Bristish Airways.

Quatre nouvelles dessertes dont deux jamais opérées

C’est la raison pour laquelle, sur les quatre dessertes annoncées, deux n’ont jamais été opérées par aucune compagnie : Cagliari, la capitale de la Sardaigne, à raison d’un vol par semaine. Démarrage le 31 mai prochain.

Il en est de même pour Alicante, en Espagne qui démarrera le 8 avril, à raison de deux vols par semaine.

« Nous aimons nous positionner aussi sur les liaisons existantes, mais dont nos estimons qu’elles ont un gros potentiel », explique le directeur des ventes de Volotea.

Ainsi, le 6 avril prochain, la compagnie ouvrira ainsi une nouvelle liaison vers Palerme en Sicile, à raison de deux vols par semaine ; ainsi qu’un vol vers Palma de Majorque qui sera relié à l’aéroport lyonnais une fois par semaine.

Il s’agit dans les quatre cas de liaisons saisonnières, d’avril à octobre, opérées pour la plupart en Airbus A 319 de 150 sièges.

47 000 sièges pour commencer

Au total, pour commencer, Volotea proposera avec ses quatre liaisons, sur l’ensemble de sa première année de présence sur le tarmac lyonnais, 47 000 sièges.

En attendant mieux, car d’autres routes sont à l’étude avec la direction de l’aéroport. Tout dépendra bien sûr de la réussite de ce lancement, mails il pourrait y avoir à terme plus d’une dizaine de dessertes européennes.

Par exemple, Volotea qui est présente depuis quatre ans seulement sur l’aéroport de Nantes-Atlantique affiche déjà 32 dessertes et 1,1 million de passagers ! Et l’on peut imaginer sans peine que l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry offre un potentiel nettement plus important que la plateforme aéroportuaire nantaise.

Si elle ne devrait pas faire de l’ombre dans l’immédiat à ses consœurs low cost, à commencer par Easy Jet, elle pourrait bien à l’avenir freiner leur développement.

Comme cadeau d’arrivée, Volotea, compagnie low cost, fait bénéficier à ses passagers l’utilisation d’un Terminal tout neuf, le nouveau T1, fraîchement inauguré, la mettant désormais sur un pied d’égalité avec ses consœurs traditionnelles. Un atout supplémentaire.