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L’Euro 2016 pourrait bien booster le Grand Stade de Décines

Le projet de Grand Stade a rencontré jusqu’à présent de nombreuses difficultés. La dynamique de la candidature à l’Euro 2016 de football pourrait permettre de relancer le projet. Mais pour que le futur OL-Land puisse figurer dans la compétition européenne, il va falloir accélérer le rythme.

Gérard Collomb et Jean-Michel Aulas ont peut-être trouvé la martingale susceptible de relancer le projet de Grand Stade de 62 000 places à Décines : l’Euro 2016 !
L’occasion est en or pour tous les promoteurs du projet. C’était palpable mercredi 10 juin, lors de la venue à Lyon du tandem Jean-Pierre Escallettes, Président de la Fédération Française de Football et Frédéric Thiriez, président de la Ligue, venus pour auditer les différents projets de stades à venir ou existants en France susceptibles de figurer parmi les neuf équipements, donc neuf villes qui seront désignés pour participer à l’Euro 2016.
Beaucoup de villes veulent figurer dans la course : seize candidatures se sont déjà faites jour.
Si la France est bien sûr choisie. Le dossier de candidature de la France à l’Euro 2016 devra être déposé en février 2010 pour une décision en mai 2010.
Dans le cadre de cette candidature, Lyon pourrait jouer un rôle important. Mais le projet de construction du Grand Stade dépend d’abord d’un vote prochain au Parlement  d’un amendement rendant certaines enceintes sportives d’intérêt général. Et permettant aux collectivités de financer leurs accès, ce qui n’était pas possible auparavant et bloquait le projet.
Si tout se passe comme espéré, Jean-Michel Aulas, le président de l’OL et Gérard Collomb, maire de Lyon ont déjà cadencé le projet OL-Land. La révision du PLU (Plan Local d’Urbanisme) devrait intervenir lors de la séance du Grand Lyon du 6 juillet. Un commissaire enquêteur sera alors désigné. Il devrait rendre ses conclusions en janvier 2010.
Les travaux du Grand Stade pourraient commencer au cours du 2ème semestre 2010, si bien sûr aucun nouveau grain de sable ne vient s’opposer à ce projet qui compte aussi des opposants déterminés.
Si la France est choisie pour l’Euro 2016, il faudra, pour que le Grand Stade de Lyon soit homologué qu’il soit terminé en 2014. Il ne faudra donc pas chômer.  Frédéric Thiriez ne manque pas de louer le projet lyonnais : « La qualité du projet et la desserte sont remarquables, d’autant qu’il est piloté en termes de développement durable. »
Le président de la Ligue de football met en avant les retombées économiques que l’Euro 2016 pourrait générer en cette période de crise. L’investissement pour l’ensemble de la compétition est estimé à 1,5 milliard d’euros pour la seule construction ou la mise à niveau des stades. Il faudrait rajouter 1 milliard d’euros d’infrastructures publiques. Soit, précise-t-il, 15 000 emplois créés d’ici 2014.
Lyon fait bon poids dans la balance puisque l’investissement du projet  Grand Stade s’établit à 580 millions d’euros : 400 millions d’euros investis par l’OL et 180 millions en aménagements pour ses accès et la desserte du tramway coordonnée par le Sytral.
« Organiser l’Euro 2016 est un challenge. Tenir des délais aussi courts est un autre challenge. Il faut aller vite, très vite », assure Jean-Pierre Escallettes.
Ce dernier pointe du doigt le retard dont souffrent les grandes infrastructures françaises et pas seulement footballistiques, par rapport à nos voisins : « La France est très en retard en ce qui concerne les enceintes sportives. On ne peut pas postuler pour organiser des événement de type mondial ou européen, c’est insupportable » assure-t-il. Son objectif est de faire mentir cette affirmation, le Grand Stade de Décines prendrait alors une dimension emblématique.