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Le changement est la condition nécessaire à l’adaptation au milieu et à l’environnement. Notre environnement évolue sur le plan climatique, économique, sociétal. Nous devons nous convaincre que nous serons contraints au changement dans les prochaines années.

Nous avons tous vécu la résistance au changement de notre corps lorsque nous le soumettons à des exercices inhabituels. Les courbatures, voire les inflammations, ne tardent pas jusqu’à ce que l’entraînement les fassent disparaître. Il en est de même pour le corps social quel que soit le niveau auquel on le considère : famille, entreprise, pays.

Tout ceci pour dire que les prochaines années devraient voir des résistances importantes se manifester dans le corps social.

La première est le déni de la réalité – on la voit à l’œuvre dans la défense des modalités de nos retraites futures – les individus puis les groupes refusent de comprendre les enjeux et les phénomènes à l’œuvre dans l’environnement et essayent de maintenir la situation existante.

La seconde se manifeste par l’inertie – l’adaptation des services publics en donne une parfaite illustration – qui permet d’espérer que le changement pourra être remis à plus tard.

La troisième est la perte de motivation quand le changement se met en œuvre – on la sent poindre dans l’Education Nationale – elle ralentit considérablement les phénomènes d’adaptation.

La nostalgie continuera à peser sur le moral longtemps après que le groupe ait du accepter le changement – nous le verrons sans doute quand nos voitures auront du laisser la place à une utilisation plus importante des transports en commun – le passé est idéalisé et donne un sujet de conversation récurrent à ceux qui ont connu l’état antérieur et laisse ceux qui ne l’ont pas connu dans l’incompréhension.

Les prochaines années seront riches en courbatures sociales, espérons que nous ne ferons pas trop de crises inflammatoires.

Alain Hugon