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Rhône-Alpes largement impliquée dans la création d’une filière de fibres techniques d’origine végétale

14,5 millions d’euros sur cinq ans : tel est le budget du projet Sinfoni lancé dans le cadre du Grand Emprunt qui vise à remplacer les matières premières chimiques par des fibres végétales pour produire des fibres techniques. Il associe deux pôles de compétitivité rhônalpins : Techtera et Plastipolis.

Son nom de code est Sinfoni. Aux côtés d’autres structures de différentes régions françaises, deux pôles de compétitivité rhônalpins, Techtera et Plastipolis sont impliqués dans le développement d’une filière utilisant à la place de produits chimiques, des fibres techniques d’origine végétale, en l’occurrence le lin et chanvre.

Ce projet Sinfoni a été sélectionné dans le cadre des Investissements d’Avenir (ex-Grand Emprunt), au titre des Projets Structurants des Pôles de Compétitivité (sous le sigle quelque peu rébarbatif de : PSPC).

Sinfoni pour une utilisation de la fibre végétale à grande echelle

L’objectif de Sinfoni est de permettre des conditions d’utilisation à grande échelle des fibres d’origine végétale, en réunissant des acteurs industriels et académiques dotés d’un fort savoir-faire en la matière et complémentaires sur l’ensemble de la chaîne de valeur.

Une fillière structurée et inovante

Outre la structuration de la filière, le projet prévoit aussi la création d’un pool d’innovation portant sur l’amélioration des performances des fibres et renforts végétaux, la validation de ces innovations dans le cadre d’applications industrialisables dans trois domaines (isolation, béton, composites) et la création d’une plateforme de compétences favorisant le transfert des développements.

Une matière première durable

Outre le fait qu’elles permettent d’obtenir une matière première durable, ces mêmes fibres végétales offrent, selon le pôle de compétitivité Techtera des propriétés « remarquables », dans les domaines thermique, mais aussi acoustique et thermique.

Tout reste à faire : il faut bien reconnaître que leur utilisation reste encore très marginale, avec une part de marché estimée… à 0,5 %.

Un projet collectif

Ce projet Sinfoni est impulsé par la société Fibres Recherche Développement, basée à Troyes dans l’Aube, le chef de file. On y trouve l’Ecole des Mines de Douai et l’ENSAIT (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Industries Textiles).

Outre Techtera et Plastipolis en Rhône-Alpes, il s’agit d’un projet co-labellisé par les pôles de compétitivité IAR, Fibres, UP-Tex, Alsace Energivie, Véhicule du Futur et I-Trans.

Son budget est à hauteur de ses enjeux : 14,5 millions d’euros, sur cinq ans, mais il ne faudra sans doute pas attendre aussi longtemps pour tirer un premier bilan.