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Semaine de l’emploi et du numérique : permettre aux différents publics d’accrocher le wagon indispensable du digital

La deuxième édition de la « semaine de l’emploi et du numérique  » s’est déroulée à Lyon du 26 novembre au 7 décembre. L’occasion pour la Maison Lyon pour l’emploi, l’organisateur de l’événement, de sensibiliser les différents publics à l’immense enjeu actuel du numérique.

Demandeurs d’emploi, porteurs de projet, salariés en reconversion, professionnels de l’accompagnement, entreprises… 

Durant les deux semaines – du 26 novembre au 7 décembre – de l’emploi et du numérique organisé par la maison Lyon pour l’emploi, tous les publics étaient présents.

De multiples forums, formations et ateliers ont eu lieu, tous axés autour de trois finalités majeures : 

  1.          La sensibilisation aux enjeux et aux opportunités du numérique
  2.          La valorisation des initiatives locales et de l’écosystème numérique du territoire
  3.          La création d’une dynamique de filière 

Pour parvenir à cela, les organisateurs s’appuient sur différentes missions concrètes :

  1.         Communiquer sur les formations et sur les métiers du numérique
  2.         Lutter contre la fracture numérique et lever les freins à l’emploi. Pour cela, six espaces numériques accueillent le public – en accès         libre ou accompagné – pour leurs démarches et appuient leur montée en compétences sur des outils bureautiques et        informatiques.
  3.         Renseigner sur la digitalisation des entreprises et de l’entrepreneuriat

Quelques responsables étaient présents lors du lancement de l’événement. Ils s’expriment chacun à leur tour sur la nécessité pour les différents publics de s’emparer le plus rapidement possible des outils du numérique, condition indispensable aujourd’hui pour s’insérer dans le marché de l’emploi de manière sûre et pérenne.

Anne-Sophie Condemine, adjointe au Maire de Lyon, Présidente de la maison Lyon pour l’emploi

« En 2020, on comptera 80 000 emplois dans le secteur du numérique »

« En 2014, on comptait dans notre région 70 000 salariés dans le secteur du numérique à temps plein. Si l’on inclut à cette économie du numérique les contenus culturels, le commerce et la fibre optique, on atteint 86 000 salariés. Le numérique agit sur tous les secteurs et affecte l’évolution de très nombreux métiers. En 2020, on comptera 80 000 emplois dans le secteur du numérique : programmation, gestion de réseau, cybersécurité, robotique, gestion et exploitation des données. Il faut s’adapter dès à présent au marché du travail et accroitre les connaissances de chacun. Être à l’aise avec les outils technologiques est maintenant indispensable pour pouvoir s’insérer correctement dans le marché de l’emploi. »

Jean Daniel Cristoforetti, Directeur DIRECCTE UD 69

« A l’Horizon 2022, l’Etat a pour ambition que 100 % des démarches administratives soient totalement dématérialisées »

«  Pourquoi cet événement est-il important ? Il concerne tous les secteurs professionnels. Il Concerne également l’administration publique : à l’Horizon 2022, l’Etat a pour ambition que 100 % des démarches administratives soient totalement dématérialisées. L’Etat a ainsi deux points d’attention majeurs : les publics les plus fragilisés, les plus éloignés de cette révolution digitale, y compris ceux dans l’emploi (salariés). Les TPE/ PME : comment accélérer la transformation numérique de ce types de structures ?

Il faut absolument s’emparer des outils , notamment par la voie « admin professionnel ». L’Etat a mis des moyens sur la table : le plan Investissement Compétence ( un outil digital permettant de mesurer les compétences numériques et transversales des salariés et des demandeurs d’emploi dans le numérique.) Il y a un véritable enjeu d’emploi mais aussi de formation ajouté à un enjeu de dialogue social. »

Antonin Milza, responsable du Département Entreprises – DIRECCTE Auvergne-Rhône-Alpes

« Les TPE, les PME, ainsi que les artisans et les commerçants sont complètement largués par le numérique »

« ll y a quelques années, on faisait beaucoup de french-baching. Aujourd’hui on a un véritable écosystème de start-ups numériques en France. Il n’y a qu’à voir la récente délégation française envoyée au CES à LAS VEGAS. Cette représentation a été constatée comme impressionnante par les puissances étrangères. Il s’agit d’un véritable facteur d’influence pour la France et d’un gisement d’emploi pour les jeunes et pour les moins jeunes.Cependant le constat est aussi très négatif, puisqu’aujourd’hui à côté de cet écosystème de start-ups numériques, on a d’autres types d’entreprises qu’on oublie souvent, comme les TPE, les PME, ainsi que les artisans et les commerçants qui sont complètement largués par le numérique.

J’habite dans un quartier de Lyon où il y a beaucoup de grossistes dans le secteur du textile. L’un deux m’a dit qu’il n’arrivait pas à payer ses impôts en ligne, donc finalement pour lui la dématérialisation des démarches est véritablement compliquée. On lui parle de digitalisation de l’entreprise mais il n’a été ni informé ni formé pour cela !  Comme très souvent dans notre pays on se trouve avec un grand écart entre les start-ups formant une certaine élite et de l’autre d’autres types d’acteurs et d’individus davantage laissés-pour-compte avec un effet de rattrapage tardant à arriver. »