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Selon une étude de l’INSEE, avec près de 207 500 habitants en 2021, la city de Saint-Étienne se distingue par une population plus âgée et un rapport de dépendance élevé. Elle fait face à des enjeux d’offre de services et d’accueil, un chômage supérieur à la moyenne et une économie aux spécificités sectorielles limitées.

Un territoire métropolitain au profil singulier

La city de Saint-Étienne regroupe six communes – L’Étrat, La Ricamarie, Roche-la-Molière, Saint-Étienne, Saint-Priest-en-Jarez et Villars – soit 51 % des habitants de Saint-Étienne Métropole. Avec ses 207 500 habitants, elle se classe au 3e rang régional, derrière Lyon et Grenoble, au 19e rang en France et au 157e rang en Europe.

Une population marquée par des déséquilibres démographiques

Entre 2015 et 2021, 55 % des habitants avaient entre 20 et 64 ans, soit cinq points de moins que la moyenne européenne des cities comparables. Cette faiblesse est compensée par une proportion plus forte de jeunes et de personnes âgées de 65 ans ou plus. Le rapport de dépendance atteint 83 %, soit 17 points au-dessus du référentiel, traduisant une pression accrue sur les services destinés aux populations jeunes et âgées.

Les étudiants représentent 44 % des 15-34 ans, soit six points de plus que la moyenne. Mais la population active est moins diplômée : 23 % sans diplôme (trois points de plus que le référentiel) et seulement 35 % de diplômés du supérieur, contre 39 % dans la comparaison.

Une natalité soutenue mais un solde migratoire négatif

La natalité est plus élevée que la moyenne (12,6 naissances pour 1 000 habitants contre 9,9), mais la mortalité l’est également (10,1 ‰ contre 9,7), reflet d’une population plus âgée. Le solde migratoire étant négatif, la croissance démographique, limitée à +0,12 % par an, repose uniquement sur l’accroissement naturel. Dans la zone de référence, la progression est plus forte (+0,33 %) et alimentée par les migrations.

Un marché de l’emploi sous tension

En 2021, 79 % des habitants en âge de travailler étaient actifs, mais seulement 62 % occupaient un emploi. Le taux d’activité dépasse de cinq points celui du référentiel, mais le taux d’emploi est inférieur de six points, conséquence d’un chômage élevé, supérieur de sept points à la moyenne. Pourtant, l’offre d’emplois est abondante : 147 emplois pour 100 actifs occupés, soit 25 de plus que dans le référentiel, laissant supposer une forte attractivité pour des travailleurs venant de l’extérieur.

Une économie peu différenciée

Le tertiaire non marchand domine l’emploi avec 35 %, soit quatre points de plus que la moyenne. Les activités liées aux transports, à l’hébergement et à la restauration sont en retrait, tandis que l’industrie, historiquement forte dans le bassin stéphanois, représente désormais 11 % de l’emploi, soit un point de moins que la zone de référence.

Des défis à relever

Saint-Étienne doit composer avec un profil démographique exigeant en matière de services et un chômage élevé. Malgré une offre d’emplois supérieure à la moyenne, l’absence de spécialisation sectorielle marquée interroge sur les leviers à activer pour renforcer son attractivité économique et stabiliser son solde migratoire.