Le Pull Français mise sur le textile régional pour défendre une mode durable et 100 % fabriquée en France

À contre-courant de la fast-fashion, Le Pull Français met en avant une fabrication intégralement hexagonale, soutenue par plusieurs savoir-faire implantés en Auvergne Rhône-Alpes. Un positionnement assumé, alors que la filière textile régionale continue de chercher de nouveaux relais de valeur.

Un positionnement radical face à la fast-fashion

Alors que certaines enseignes de prêt-à-porter attirent des dizaines de milliers de visiteurs en quelques jours, Le Pull Français adopte un modèle opposé. La marque, présente au MIF Expo, y a rencontré un public attentif aux savoir-faire français et aux vêtements durables. Loin de la logique d’achat impulsif, elle revendique une production lente, qualitative et locale, portée par des ateliers répartis dans plusieurs territoires français.

Une production intégralement réalisée en France, avec un ancrage notable en Auvergne Rhône-Alpes

Le communiqué met en avant une fabrication qui mobilise plusieurs sites industriels régionaux : la confection des pulls s’effectue à Roanne, au cœur d’un bassin textile historique ; les étiquettes sont produites à Saint-Étienne ; les coffrets de présentation proviennent de Nantua. Ces choix soulignent la volonté de la marque de soutenir une filière encore active dans la région, tout en valorisant des procédés précis comme le tricot diminué ou le remaillage manuel.

Les modèles associent laine mérinos extrafine et cachemire, un mélange qui permet de proposer des pièces durables, conçues pour un usage long. La collection 2025/2026 confirme cette exigence avec une série de coupes sobres, des finitions manuelles et une production raisonnée.

Un modèle économique basé sur la cohérence plutôt que l’expansion

Contrairement aux grandes enseignes qui multiplient les ouvertures, Le Pull Français poursuit une stratégie de distribution exclusivement en ligne. Cette organisation permet à la marque de maîtriser les volumes, d’éviter le surstockage et de maintenir un prix juste sans intermédiaires.

La marque ambitionne également un développement international, avec une première ouverture vers la Suisse, marché réputé sensible au savoir-faire local et aux matières nobles.

Des modèles emblématiques d’un savoir-faire textile

Deux pièces phares illustrent la collection 2025/2026 : le pull col V masculin « César » et le col bateau féminin « Lili ». Tous deux utilisent le même mélange 90 % laine mérinos extrafine et 10 % cachemire, tricoté en jauge 12 et remaillé à la main. Chaque détail, du col aux bord-côtes, est travaillé dans une logique de durabilité.

Le modèle César est proposé dans une large palette de couleurs, au prix de 159 €. Le modèle Lili, disponible en plusieurs teintes sobres ou pastel, est affiché à 169 €. Ces tarifs illustrent la volonté de rendre accessible un produit haut de gamme fabriqué localement.

Une démarche assumée : produire moins, mais mieux

Le Pull Français défend une approche fondée sur la production raisonnée. Les collections ne répondent pas à un calendrier rapide, mais à un rythme choisi, cohérent avec la disponibilité des ateliers et la qualité attendue. Cette logique s’oppose à la rotation permanente des collections de la fast-fashion.

L’entreprise indique vouloir continuer à soutenir l’économie locale en diversifiant son réseau de revendeurs, tout en préservant l’intégrité de ses produits et l’identité d’une marque centrée sur la fabrication nationale.

Un engagement pour la filière textile française

Derrière la marque, une conviction : la France possède encore un savoir-faire textile vivant et précieux. Le communiqué cite notamment la mobilisation d’ateliers situés dans la région Auvergne Rhône-Alpes, un territoire historiquement tourné vers le textile. En soutenant ces structures, la marque contribue à maintenir des emplois qualifiés et des compétences techniques sur le territoire.

Le succès rencontré au MIF Expo — qui a rassemblé plus de 110 000 visiteurs selon les chiffres mentionnés dans le communiqué — confirme l’intérêt croissant du public pour une mode plus responsable et plus transparente. Un signal qui pourrait encourager d’autres acteurs du secteur à s’inscrire dans cette logique de durabilité.