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100 millions d’euro pour la gestion de l’eau
Après un été marqué par les périodes de sècheresse et de canicule, la lutte contre la dégradation des milieux aquatiques et l’amélioration de la qualité des ressources en eau ont pris une place primordiale.

 Lorsque nous parlons d’eau, nous parlons de nos conditions de vie

Explique Laurent Roy directeur de l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse.

Pour faire face à ces problématiques, les élus métropolitains ont adopté le 14 mars dernier à l’unanimité un contrat liant la métropole de Lyon à l’agence de l’eau et à 21 autres partenaires. Cela faisait 3 ans que la métropole n’était plus en partenariat avec l’agence de l’eau.

L’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse est un établissement public de l’État qui a pour mission la reconquête du bon état de l’eau et des milieux aquatiques.

Ce contrat est d’une importance capitale, il traduit un changement de paradigme. Les montants investis sont historiques et l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse joue un rôle essentiel en apportant près de 29 millions d’euros sur les 100 millions, soit près d’un tiers de la somme totale.

Un contrat sur 3 ans

Sur ce contrat en vigueur de 2022 à 2024, plus de la moitié soit 54 millions d’euros est consacrée à la gestion des eaux pluviales.

Un rapport de météo France explique que l’année 2021-2022 a été très hétérogène. Or, en moyenne sur l’année et sur l’ensemble du pays, la pluviométrie a été conforme à la normale.

La question de la gestion de l’eau de pluie et d’autant plus importante en Auvergne-Rhone-alpes étant donné qu’en 2021 la région AuRA était la 2ème région la plus pluvieuse de France avec 997 mm.

Cela démontre l’enjeu primordial du traitement de l’eau de pluie. Ce contrat est composé de 4 thématiques principales. Tout d’abord, la protection et la restauration des milieux aquatiques et des zones humides. L’objectif sera d’accroître la richesse biologique avec différents types d’actions prévus sur les cours d’eau et zones humides identifiés.

Dans un second temps, le contrat stipule une volonté de rendre la ville plus perméable. En ce sens, l’idée serait de retrouver un cycle de l’eau plus naturel. « La desimpermeabilisation des sols permet l’infiltration des eaux de pluie au plus près de l’endroit où elles tombent, réduisant, ainsi le ruissellement, les débordements des réseaux et les risques d’inondation ».

La troisième thématique relève de la préservation de la quantité et de la qualité de la ressource en eau, les principales actions seront la remise en état des réseaux d’assainissement défectueux pour stopper le drainage des cours d’eau ainsi que l’accompagnement à la conversion à l’agriculture biologique pour limiter la pollution.

Enfin, « La Métropole conduira des campagnes de sensibilisation et d’éducation à la lutte contre les substances toxiques et les perturbateurs endocriniens notamment auprès du public de la petite enfance, des scolaires et des professionnels de santé ».