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Aéroport de Lyon-Saint Exupéry  : avec 4,5 millions de passagers, le trafic a été divisé par plus de deux en 2021 par rapport à l’avant-Covid

Après deux ans d’absence dû à la crise sanitaire Lyon Aéroports renoue avec la presse et présente son bilan annuel. Malgré une reprise évidente du trafic Lyon-Saint Exupéry, par la voix de son président du directoire Tanguy Bertolus, semble hésitant à avancer des chiffres précis et préfère se concentrer sur les ambitions du groupe et  les projets à venir. L’on sait toutefois que le trafic l’année dernière a encore été divisé par plus de deux…

Les aéroports ont été parmi les plus touchés d’abord par les confinements puis les mesures sanitaires. Avec une baisse de 70 % du trafic commercial sur 2020 et de 60 % sur 2021 Lyon Aéroports n’a pas fait exception. Moins concerné par les différentes mesures, le transport du fret se porte mieux puisque la baisse d’activité enregistrée sur 2021 n’est que de 17%. Le trafic affaires situé à Bron a lui aussi bien résisté à la crise.

Cinquante départs

A la question des licenciements au sein de l’aéroport, autre aspect de ces turbulences, Tanguy Bertolus président du directoire annonce un plan de départ volontaire opéré mi 2020 et soldé par 50 départs. Aujourd’hui le groupe compte 350 salariés, 6 000 personnes sont employés par les entreprises présentes sur l’ensemble de la plateforme et affirme par ailleurs ne pas être bénéficiaire de PGE (plan garanti par l’État).

La reprise n’étant pas totale le groupe ne se positionne pas sur des ambitions de trafics ou de passagers. En revanche en 2019 ce sont 11,7 millions de passagers qui ont été transporté contre 4,5 millions en 2021. A ce jour, entre 7 et 9 millions de passagers sont décompté pour ce début d’année. Il faudra attendre avril pour connaitre les chiffres consolidés du premier trimestre. Le président du directoire affirme prudemment que le niveau de trafic d’avant crise sera retrouvé à horizon 2024-2025, du moins il l’espère.

Une reprise commerciale accompagnée d’une reprise des plans d’actions

D’après Lyon Aéroports, 4e après Paris, Nice et Marseille, les compagnies aériennes sont confiantes et l’été s’annonce prometteur. Plus d’une centaine de destinations dans 34 pays sont désormais proposées contre 80 à l’été 2021. De nouvelles destinations sont prévues d’ici à cet été, 9 au total. A celles existantes s’ajouteront La Réunion, Larnaca (Chypre), Bari (Italie), Cracovie (Pologne), Belgrade (Serbie), Santorin, Kos (Grèce), Kayserie (Turquie), Dakar (Sénégal) ainsi que 7 nouvelles compagnies aérienne low-cost ou non.

« On observe qu’une fois les restrictions levées le besoin de mobilité revient rapidement. Le transport aérien reprend très vite », constate Tanguy Bertolus président du directoire de Lyon Aéroports.

Reportés par la crise, les travaux sur le terminal 2 voient finalement le jour. Ceux-ci entraineront la fermeture du terminal ainsi que le transfert des compagnies et passagers sur le terminal 1. Le groupe souhaite amener le terminal 2 datant des années 80 au même niveau de standard que le terminal 1 datant lui de 2017. Il est question d’améliorer l’expérience passager et commerciale avec de nouvelles boutiques mais aussi de rénovation énergétique afin de rendre le bâtiment plus performant énergétiquement. Un parking est prévu face au terminal 1 avec des bornes électriques.

L’investissement s’élève à 30 millions d’euros pour une fin prévue mi 2024.

0 émission de CO2 pour 2026

En 2021 le groupe émet moins de 2 000 tonnes de CO2 grâce notamment à l’utilisation de 100% d’électricité verte et de 50% de biogaz pour le chauffage. Dans la même lancée l’aéroport prévoit l’installation d’un parc photovoltaïque de 3 ha en autoconsommation ainsi que l’augmentation à 100% de biogaz.

A horizon 2026 l’aéroport prévoit d’émettre 500 tonnes par an qui pourront être séquestré par un projet de reboisement à proximité de l’aéroport. Plus largement l’objectif pour 2022 sera d’entrainer l’ensemble de l’écosystème aéroportuaire vers la décarbonation via le levier de modulation des redevances d’atterrissage pour les compagnies dotées d’appareils fortement émetteurs de CO2.

Dès 2023 une station hydrogène verra le jour sur la plateforme pour les véhicules utilitaires légers et une partie des navettes puis pour des véhicules lourds. A plus long termes le déploiement devrait concerner aussi es avions…