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Anne-Marie Baezner « nous sommes le 1er salon de l’auto européen en nombre de marques »
Le prochain salon de l’automobile de Lyon se tiendra du 28 septembre au 2 octobre à Eurexpo. Cette 40eédition fera en particulier la part belle aux voitures dites propres. Anne-Marie Baezner, Directrice du salon, revient dans cet entretien sur les enjeux de l’automobile de demain.

Quels sont les chiffres clés de cette prochaine édition du Salon de l’automobile de Lyon ?

Le premier chiffre, c’est 50, comme 50 marques présentes sur le salon. Ce qui fait de notre selon le premier en Europe en termes de nombre de marques. L’autre chiffre, c’est 50 000 m2 de surface brute d’exposition. Et le troisième chiffre que j’ai envie de vous donner, c’est près de 40 nouveaux modèles présentés. En matière de fréquentation, 65 000 visiteurs avaient été recensés (ndlr : 2021) pour 1 850 véhicules vendus, neufs et occasions compris. Et l’on espère battre ces statistiques cette année.

Donc, visiblement, contrairement à ce qui est souvent écrit ci et là, le monde de l’automobile fonctionne et attire encore ?

A ce propos, j’ai deux choses à vous dire. Dans les territoires, comme le nôtre par exemple, l’automobile est obligatoire et utile. Un couple avec des enfants en bas-âge ne peut par exemple se passer de voiture. Je crois que la question ne se pose pas en ces termes. Après, c’est une vision très personnelle, mais la voiture c’est aussi la liberté, la liberté de s’évader quand vous le souhaitez. En fait, ce qui est décrié, ce n’est pas l’automobile, c’est l’empreinte carbone qui est dans le viseur et l’on s’aperçoit fort bien que les pourcentages de vente de voitures électrifiés augmentent d’années en années. Alors, oui, l’automobile a de l’avenir, rien qu’en Auvergne-Rhône-Alpes, la filière représente 10 000 emplois.

Du coup, dans la logique de votre discours, les 40 nouveautés présentées au salon, que vous évoquiez, sont-elles toutes hybrides et ou électriques ?

Alors, pas toutes ! Mais les trois quarts le sont. Ensuite, il faut être conscient que les ventes en propre ont beaucoup baissé, ce qui qui soutient le marché, ce sont les locations ventes. Les mensualités permettent très clairement la vente de véhicules neufs d’autant que l’on sait très bien que les voitures hybrides et électriques coûtent plus chères. A cela, j’en profite pour signaler qu’un grand nombre de marques vont offrir conditions très particulières lors du salon de Lyon.

Fort du constat global que vous étayer, le profil du visiteur a-t-il évolué ?

Oui, au départ, nous avions un profil plutôt masculin mais aujourd’hui l’acheteur tend à se féminiser avec plus de 25% de femmes. Globalement, l’acheteur en environ 50 ans mais là aussi il y a du changement car le profil type aurait tendance à se rajeunir. Au-delà de ces considérations, le salon se veut cette année plus pédagogique avec un stand “électrique Box » ou il sera très bien expliqué les avantages de l’électrique, de l’hybride chargeable non rechargeable etc. En parallèle, il y aura également un stand qui répondra aux mêmes questions à propos de l’hydrogène.

Outre ses données, quelles seront les autres attractions du salon ?

On aura des expositions vintages : de combis VV, de coupés cabriolets des années 90, et nous aurons également une très belle expo de véhicules historiques de la Police nationale avec la fameuse Alouette ! In fine, nous aurons des animations de e-sport pour les jeunes de 15 à 25 ans, avec des simulateurs de Formula 1. En somme, notre salon est à la fois un salon de vente et une fête de l’automobile.