Better Things : une application made in Haute-Savoie pour redonner du pouvoir aux consommateurs
Lancée par l’entrepreneur haut-savoyard Stéphane Devulder, l’application Better Things ambitionne de devenir le « Yuka du made in ». Disponible depuis le 19 mai sur Google Play, elle entend éclairer les consommateurs sur l’origine et l’impact écologique et social de leurs achats, tout en donnant un levier d’action collectif face aux marques.
Une réponse à un contexte économique et industriel tendu
Dans un contexte de tensions commerciales internationales et de crainte d’une inondation du marché européen par des produits à bas coûts, Better Things arrive avec une promesse claire : transformer chaque scan de produit non alimentaire en acte d’influence. L’application propose un Better Score, indicateur basé uniquement sur des données publiques (Banque mondiale, UNICEF, CSI, EPI…), afin d’évaluer la performance écologique et sociale des pays producteurs.
Des fonctionnalités pensées pour l’action collective
- Identifier l’origine d’un produit non alimentaire.
- Attribuer un score écologique et social (Better Score).
- Interpeller anonymement la marque sur l’origine du produit.
- Accéder à des alternatives plus responsables.
- Participer à un mouvement collectif de transparence.
L’application met en avant une transparence accrue sur les critères environnementaux et sociaux : pollution, protection de l’écosystème, droits du travail, lutte contre le travail des enfants ou encore trajectoire climatique du pays producteur.
Des tests concluants et un accueil favorable
Dès juin 2023, une phase pilote auprès de 300 utilisateurs avait confirmé l’intérêt de l’outil : 74 % des testeurs ont déclaré qu’elle pouvait influencer leurs comportements d’achat. Depuis, l’application a bénéficié d’une incubation chez Skema Entrepreneurs et d’un écho favorable auprès des « change makers », séduits par la possibilité d’interpeller directement les marques. Cette fonctionnalité, déjà intégrée dans Yuka pour les additifs alimentaires, confirme la pertinence du modèle.
Un ancrage régional et un écosystème engagé
Better Things est porté par Stéphane Devulder, basé en Haute-Savoie, déjà fondateur de la Fabuleuse French Fabrique. Il s’appuie sur un écosystème régional entre Annecy, Lyon et Sophia Antipolis, mobilisant développeurs, designers, experts en data et étudiants, dans une logique d’économie responsable. Le projet est soutenu par Frédéric Bossard, directeur scientifique à SKEMA Business School.
Des ambitions de développement
Si l’application est d’abord lancée sur Google Play, ses fondateurs prévoient déjà une arrivée sur iTunes, la mise en place d’un système de badges et le référencement de marques locales. Une ouverture à l’international figure également dans la feuille de route.
Avec Better Things, l’Auvergne-Rhône-Alpes confirme son dynamisme dans l’innovation numérique responsable. L’application incarne une volonté de replacer le consommateur au centre du jeu, en lui donnant des outils concrets pour influencer la production et encourager la relocalisation.