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Bornes de recharge pour véhicules électriques : le Suisse Green Motion s’installe en Rhône-Alpes

Spécialisée dans la fabrication de bornes pour l’alimentation de voitures électriques, le Suisse Green Motion prévoit d’ouvrir à la fin de l’année une unité d’assemblage et un centre de R&D à Grenoble.

Si beaucoup d’observateurs sont encore sceptiques sur l’avenir des voitures électriques, la société suisse Green Motion y croit, elle.

 Cette jeune entreprise basée à Lausanne comptant quelques dizaines de salariés et dirigée par François Randin s’est installée sur un créneau encore relativement vierge : les bornes pour l’alimentation des véhicules électriques. « A l’intention des flottes d’entreprise ou d’administration, mais aussi des particuliers », précise Romain Mossé son tout nouveau directeur France.

 Après la Suisse, son pays d’origine, puis la Grande-Bretagne, Green Motion vient en effet d’accélérer son développement international en créant une société française, Green Motion France SAS.

 Celle-ci a déjà ouvert un bureau commercial à Paris. Elle prévoit aussi d’ici la fin de l’année d’installer une unité d’assemblage liée à un centre de Recherche&Développement à Grenoble. Pour débuter les deux entités rhônalpines ne devraient guère rassembler plus de sept à huit personnes. « Tout dépendra ensuite de la rapidité de la croissance du marché des voitures électriques », reconnaît Romain Mossé.

Ce choix de Grenoble, le directeur de l’entité française l’explique par sa proximité avec la Suisse, mais aussi par l’aide apportée au projet par l’AEPI (Agence d’Etudes et de Promotion de l’Isère), l’agence de développement économique du département de l’Isère et par l’existence en Rhône-Alpes du pôle de compétitivité Tennerdis sur les énergies renouvelables avec lequel Green Motion envisage de collaborer.

 Créée en 2009 par François Randin et Christophe Millet, Green Motion a déjà installé près de quatre-vingt bornes en Suisse. Les systèmes de recharge développés par Green Motion qui nécessitent logiciels et monitorings seront fabriqués en Rhône-Alpes en collaboration avec trois à quatre sous-traitants régionaux, assure le directeur France de la société suisse.

 Le bureau de R&D qui accompagnera l’unité d’assemblage s’appuiera également sur celui de la société basée à Lausanne, créé dès l’origine de l’entreprise. La société française se chargera également de la maintenance des bornes commercialisées.

 Le développement des véhicules électriques, Romain Mossé y croit : « Il existe actuellement des signes assez forts, à commencer par le récent accroissement de la prime gouvernementale à l’achat de véhicules électriques, qui nous montrent que nous effectuons cet investissement au bon moment », assure-t-il. « Nous sommes persuadés que le succès des véhicules électriques sera fortement lié à la mise en place d’un réseau performant de recharge », ajoute-t-il.

L’accueil dont bénéficiera la Zoë de Renault, la première voiture électrique vendue à un prix comparable à celui d’une berline thermique classique, lors du prochain Mondial de l’automobile, en septembre à Paris devrait, à cet égard, s’avérer déterminant.

 Photo (DR)Borne de recharge « intelligente » de voiture électrique et Romain Mossé, directeur France de Green Motion, en médaillon.