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Bousculé ces derniers temps, EMLyon affiche à nouveau avec Guillaume Pepy et Galileo de fortes ambitions

C’est le moins que l’on puisse dire, ces derniers temps, EMLyon, la grande école de management lyonnaise a été bousculée, son image quelque peu ternie.

Mais sa direction, désormais composée d’Isabelle Huault, présidente du directoire de l’Ecole, puis depuis peu désormais de Guillaume Pepy, l’ancien patron de la SNCF, à la présidence du conseil de surveillance, entend reprendre la main.
Il est vrai que les vents se révèlent désormais plus favorables.

D’abord, l’Ecole va faire table rase d’une certaine manière de son passé en s’installant à partir de la rentrée de septembre 2024 sur son nouveau campus de Gerland, actuellement en pleine construction (photo). Exit Ecully. Un symbole, sans doute.

Autre nouveauté qui semble aller dans le bon sens, c’est en tout ça le message martelé : le changement d’actionnaire, en l’occurrence Galileo, aux côtés de la CCI de Lyon qui succède à un fonds d’investissement (Qualium) décrié, est aussi en train de donner un autre signal.

Galileo Global Education, le premier groupe privé européen d’éducation est en effet entré au capital d’EMLyon.

Un actionnaire qui pèse très lourd

Un actionnaire qui pèse très lourd (200 000 étudiants formés chaque année sur 106 campus dans quinze pays !) et surtout qui a dans sa besace tous les outils pour développer des synergies avec EMLyon, lui permettant de franchir le cap de la digitalisation et du développement à l’international.

Pour Isabelle Huault, Philippe Valentin, le président de la CCI et Marc-François Mignot Mahon, le président de Galileo, le capital d’EMLyon est destiné à rester stable. « Il est international tout en ayant un solide ancrage lyonnais », assure Isabelle Huault.

Au côté de la CCI de Lyon qui reste majoritaire à 51 %, on trouve un consortium composé donc de Galileo, mais aussi DE BPi France et DE bioMérieux (avec respectivement 80 % du consortium pour Galileo, 18 % pour BPi et 2 % pour bioMérieux).

Le tout s’accompagnant des moyens d’une ambition retrouvée avec une augmentation de capital au passage, de 50 millions d’euros.

« Plus vite, plus fort »

« Cela nous donne les moyens d’aller plus vite et plus fort », se félicite Guillaume Pepy.

Et de fixer le cap à l’international en s’appuyant sur les 57 écoles de Galileo pour recruter des étudiants hors de France et développer de nouvelles formations comme par exemple, l’une en cours de réalisation autour de la mode et du management avec l’Istituto Marangoni de Milan.

Mieux encore, « l’internationalisation va être amplifiée grâce à des opportunités de croissance externe », précise Isabelle Huault.

L’Ecole lyonnaise veut se donner les moyens de ses nouvelles ambitions : «  80 millions d’euros sont prévus pour des acquisitions d’écoles de management ou d’ingénieurs .»

La plateforme Studi de cours numériques en ligne de Galileo sera enfin, également mise à contribution.

Bref, selon les quatre principaux acteurs désormais de l’Ecole, tout est en place pour qu’EMLyon décolle vraiment et fasse la course en tête des grandes écoles de management françaises et européennes.

Un premier signe ? Un récent classement a permis à EMLyon qui avait perdu du terrain, de retrouver se deuxième place en France, juste derrière HEC…