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Cinq start-up d’Auvergne-Rhône-Alpes lauréates du concours I-Lab : elles toucheront de 160 000 à 350 000 euros

Porté par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, depuis vingt ans, I-Lab est un concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes .

Lors de l’édition 2018, la région Auvergne-Rhône-Alpes comptait treize des soixante-quatre lauréats nationaux de ce concours, ce qui constitue un excellent score.

Parmi ces treize lauréats, cinq projets régionaux : trois rhônalpins et deux auvergnats ont été récompensés par le Grand Prix I-Lab (sur quatorze au plan national) avec des dotations pour chacun d’eux, allant de 160 000 à 350 000 euros :

Microlight 3D (Grenoble) a mis au point une imprimante 3D pour micro-pièces complexes

 Un projet porté par Denis Barbier, dans le domaine des matériaux, de la mécanique et des procédés industriels à destination des technologies médicales (santé).

La société Microlight3D se positionne comme l’un des acteurs du secteur de l’impression 3D, en tant que fabricant de machines d’impression 3D à haute résolution pour les micro-pièces complexes en polymère.

De plus en plus de fabricants de pièces en polymère (plastique) souhaitent bénéficier des outils de design génératif. Cependant les technologies d’impression 3D existantes ne permettent pas de tirer pleinement profit des possibilités offertes par le design génératif, du fait de leur approche d’impression couche par couche.

Ainsi, Microlight3D propose une technologie d’impression par polymérisation à deux photons compatible avec le design génératif.

 Par ailleurs, aucune technologie 3D additive existante n’est adaptée pour la réalisation de micro-pièces en polymère. Microlight3D propose donc de développer une gamme d’imprimantes 3D, et les outils logiciels associé, permettant aux industriels de produire des micro-pièces de très hautes performances, en tirant profit de l’apport du design génératif.

Moïz (Grenoble) développe des modules de mesure totalement autonomes

Un projet porté par Thierry Garret dans le domaine de l’électronique, le traitement du signal et l’instrumentation à destination du secteur de la mesure-contrôle.

Moïz propose des modules de mesure autonomes, connectés et d’une durée de vie infinie, utilisant une technologie de récupération d’énergie par effet thermoélectrique.

 Cette technologie permet de diminuer le volume d’un facteur 100 d’un dispositif thermoélectrique classique grâce à des membranes nanométriques en silicium.

Cela permet de générer des centaines de microwatts avec un écart de 10°C, facilement disponible dans un environnement industriel et d’alimenter des capteurs connectés de l’industrie 4.0 alors autonomes, sans fil et sans pile.

Des prestations d’études avec 3 clients (SNCF Fret, Air Liquide et Schneider Electric) ont permis de matérialiser des preuves du concept et d’affiner les besoins. Ces modules seront couplés à moyen terme à une offre de collecte et de traitement des données via le Cloud.

Neuropheonix (Lyon) propose un traitement innovant contre le glaucome

Un projet porté par Tom Shepherd dans le domaine de la Pharmacie et les Biotechnologies

Neurophoenix propose une approche radicalement nouvelle du traitement des maladies dégénératives qui constituent l’une des premières causes de mortalité, de handicap et de dégradation de la qualité de vie dans ce monde.

Le projet cherche à exploiter les propriétés étonnantes d’un virus dont la survie et la multiplication dépendent de sa capacité à faire survivre les neurones. Le principe actif

responsable de cette propriété a été isolé et a conduit au développement d’une molécule totalement innovante. Cette molécule – Neurovita- a la propriété remarquable de faire sauter le verrou qui empêche un neurone adulte de régénérer (neuroprotection) et de stimuler la repousse des terminaisons nerveuses blessées (neurogénération).

L’objectif du projet est de promouvoir Neurovita pour le traitement des neuropathies optiques en particulier le glaucome.

Cette pathologie, qui résulte le plus souvent d’une augmentation de la pression intraoculaire, conduit à la dégénérescence du nerf optique et à la mort des cellules de la rétine.

Elle affecte 80 millions de personnes dans le monde dans 10 % deviennent aveugles. Les seuls

traitements disponibles visent à contrôler la pression intraoculaire mais traitement neuroprotecteur et neurogenerateur n’est disponible à ce jour.

Nutritheregene (Clermont-Ferrand) lutte contre le cancer

 Ce projet porté par Damien Salauze concerne là encore la Pharmacie et les Biotechnologies

Nutritheragene est un projet de biotechnologie pour le traitement du cancer par une approche très originale, rendue possible grâce à une découverte récente réalisée dans un laboratoire de l‘Inra.

 Cette découverte brevetée permet le contrôle dans le temps de la production de peptides cytotoxiques par les cellules de l’organisme.

 Le projet vise à faire produit au sein des organes atteints de cancer, des peptides capables de détruire les cellules cancéreuses. Le contrôle dans le temps de la production de peptides cyclotoxiques et relativement spécifique des cellules tumorales, doit permettre de détruire les cellules tumorales sans léser les cellules saines adjacentes, et donc sans induire d’effets secondaires.

La première indication visée par le premier produit concerne les métastases hépatiques des cancers colorectaux, qui sont responsables de 18 000 décès par an en France, et environ 300 000 décès dans les pays développés.

Nutritheragene développera d’autres produits dans un deuxième temps, contre d’autres types de cancers et d’autres pathologies.

Sabi Agri (Clermont-Ferrand) développe un tracteur électrique

 Ce projet porté par Alexandre Prévault-Osmani concerne le domaine des matériaux, de la mécanique et et des procédés industriels à destination de l’agriculture, la pêche et l’aquaculture.

La société Sabi Agri a conçu et développe le tracteur électrique Alpo qui permet de réaliser les

mêmes opérations culturales qu’un tracteur thermique jusqu’à 70ch tout en apportant des performances agroécologiques : respect du sol, de l’homme et de son environnement.

 Le produit repose sur une concept novateur : l’architecture mécatronique est standard, alors que le châssis se décline en fonction du besoin de chaque client, ce qui rend ce tracteur adapté à un large marché tout en étant hautement industrialisable.

 Le tracteur électrique Alpo est destiné aux maraichers, vignerons, céréaliers, éleveurs, arboriculteurs, pépiniéristes.