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L’Insee publie une nouvelle étude sur les entreprises classiques créées au premier semestre 2018 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Trois ans après leur lancement, 82 % d’entre elles sont encore en activité, un taux identique à la moyenne nationale mais supérieur dans plusieurs secteurs stratégiques.

Une pérennité portée par les sociétés

Parmi les entreprises classiques régionales, les sociétés affichent une pérennité de 86 %, soit deux points de plus que la moyenne nationale. Ce taux élevé s’explique notamment par un niveau de capital plus important au démarrage, une part plus élevée de SARL, et une meilleure capacité d’accès au financement.

À l’inverse, les entreprises individuelles classiques (EIC) sont plus fragiles dans la région : seulement 71 % sont encore actives après trois ans, contre 75 % en moyenne nationale. Cette fragilité est notamment marquée dans les secteurs de la santé et de l’action sociale.

Un impact positif sur l’emploi régional

Entre 2018 et 2021, les entreprises créées au premier semestre 2018 ont permis de créer 4 600 emplois supplémentaires dans la région. Le gain d’emplois dans les entreprises pérennes (+8 500) a compensé les pertes liées aux cessations (+3 900). En trois ans, ces créations ont représenté 2,5 % de la hausse totale de l’emploi régional.

Un tissu économique résilient face à la crise sanitaire

La crise du Covid-19 a affecté près de la moitié des jeunes entreprises de la région : 49 % déclarent une baisse ou un arrêt d’activité, contre 55 % à l’échelle nationale. L’effet a été particulièrement marqué dans l’hébergement-restauration et les secteurs fortement concurrentiels comme le commerce ou la santé.

Les entreprises de la région ont eu moins recours aux aides d’État que la moyenne nationale : 60 % en Auvergne-Rhône-Alpes contre 62 % en France. Toutefois, les entreprises des secteurs les plus touchés (hébergement-restauration, arts et spectacles) ont utilisé davantage les dispositifs comme le report d’échéances fiscales ou le fonds de solidarité.

Commerce, industrie, enseignement : des secteurs dynamiques

Dans le commerce, 86 % des sociétés sont encore actives trois ans après leur création, soit cinq points de plus que la moyenne nationale. Le taux atteint même 90 % dans le commerce de détail. L’industrie manufacturière, l’enseignement, ainsi que les activités financières et d’assurance présentent également des taux de pérennité supérieurs à 90 %.

Ces résultats confirment la solidité du tissu entrepreneurial régional et la capacité des entreprises à s’adapter, même dans un contexte de crise. Une nouvelle étude est prévue pour mesurer leur pérennité à quatre et cinq ans.