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Le maître d’œuvre derrière l’OL, un homme aux multiples facettes

Selon l’Insee, en moyenne sur les années 2023 et 2024, 21 % des salariés d’Auvergne-Rhône-Alpes télétravaillent au moins un jour par mois. Une proportion supérieure à celle observée dans les autres régions de province, portée notamment par le poids des cadres et des activités tertiaires dans l’économie régionale.

Une pratique désormais installée dans le paysage régional

Cinq ans après la crise sanitaire, le télétravail s’est durablement installé dans les modes d’organisation des entreprises de la région. D’après les données de l’Insee, 21 % des salariés d’Auvergne-Rhône-Alpes ont télétravaillé au moins un jour dans le mois précédant l’enquête, soit près de 700 000 personnes. Ce taux, inférieur à celui d’Île-de-France (36 %), reste supérieur à la moyenne de la France de province (18 %).

Parmi les salariés interrogés, 34 % estiment que leur emploi est compatible avec le télétravail. Plus de six sur dix parmi eux y ont effectivement recours, confirmant l’ancrage du travail à distance dans les entreprises régionales.

Des cadres surreprésentés parmi les télétravailleurs

Le télétravail demeure une pratique inégalement répartie selon les catégories socioprofessionnelles. Les cadres, qui représentent 24 % des salariés de la région, constituent 61 % des télétravailleurs. Les professions intermédiaires en comptent 27 %, les employés 11 %, tandis que les ouvriers ne représentent qu’1 % des pratiquants. Cette répartition reflète la compatibilité des fonctions avec le travail à distance, plus courante dans les activités de services ou intellectuelles.

Le recours est particulièrement marqué dans certains secteurs : 64 % des cadres des activités spécialisées, scientifiques et techniques télétravaillent, tout comme 80 % dans l’informatique et la communication. Dans ces domaines, la fréquence est également plus élevée, avec une majorité de salariés travaillant à distance au moins deux jours par semaine.

Des pratiques encadrées par les entreprises

Si 67 % des télétravailleurs de la région pratiquent le télétravail un à deux jours par semaine, 19 % le font trois jours ou plus. Ces rythmes correspondent globalement aux souhaits des salariés, même si 20 % d’entre eux aimeraient télétravailler davantage. Le recours dépend aussi des politiques internes : certaines entreprises imposent une période d’adaptation avant d’autoriser le télétravail, notamment pour les salariés récemment recrutés.

La taille de l’entreprise joue également un rôle : 69 % des salariés des structures de plus de 50 personnes dont l’emploi est compatible télétravaillent, contre 54 % dans les plus petites. La localisation géographique influence aussi la pratique : elle est plus fréquente chez les salariés qui résident loin de leur lieu de travail.

Un mode de travail encore limité à certaines catégories

Malgré cette progression, quatre salariés sur cinq ne télétravaillent pas. Pour 66 % d’entre eux, leur emploi n’est pas compatible avec ce mode d’organisation, notamment dans les secteurs de l’hôtellerie-restauration, de la santé ou des métiers manuels. Parmi les salariés qui pourraient télétravailler mais ne le font pas, la majorité évoque un choix personnel, tandis que d’autres mentionnent un refus de l’employeur ou des contraintes organisationnelles.

Un enjeu d’organisation et de qualité de vie

En Auvergne-Rhône-Alpes, le télétravail représente désormais 9 % des jours travaillés. Au-delà des questions de productivité, il s’impose comme un levier d’attractivité pour les entreprises et d’équilibre vie professionnelle-vie personnelle pour les salariés. Sa généralisation reste cependant conditionnée à la nature des emplois et aux choix organisationnels des employeurs.

Avec une part croissante d’activités tertiaires et une proportion importante de cadres, la région semble disposer de conditions favorables à l’extension du travail hybride, même si des disparités persistantes soulignent les limites structurelles de ce mode de travail.