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En compagnie du créateur de Meetic, Seb va fabriquer des « smart bike » à assistance électrique et bourrés d’électronique …

Une diversification inattendue. Le leader européen du petit électroménager, le lyonnais Seb va construire des vélos ou plutôt des « smart bike » ou vélos intelligents, à assistance électrique et bourrés d’électronique. La société dirigée par Thierry de la Tour d’Artaise prend une part du capital d’Angell, la société créée à cet effet, de Marc Simoncini, le créateur du site Meetic et devient son partenaire industriel exclusif.

Imaginez un vélo assistance électrique de 70 km d’autonomie, ne pesant que 13,9 kilos, bourré électronique car doté d’un cockpit intelligent présentant des informations telles que la météo, l’indice de pollution de l’air, les modes de conduite, les programmes d’assistance, le GPS, etc. Le tout vendu 2 700 euros.

C’est ce vélo de nouvelle génération mis au point à travers sa start-up Angell, par Marc Simoncini, créateur de Meetic et sérial-entrepreneur et le designer français Ora-ïto qui a séduit le groupe Seb et son Pdg, Thierry de la Tour d’Artaise.

Construit en Côte d’Or

Seb a ainsi pris une participation « à hauteur de plusieurs millions d’euros » dans la société Zebra, créatrice de la start-up Angell, à travers sa société d’investissement, Seb Alliance.

Ce vélo qui va être construit dès cet été au sein de l’usine historique de Seb d’Is-sur-Tille en Côte d’Or, située à 25 km de Dijon, a rencontré un succès très supérieur aux attentes alors qu’il n’est encore qu’au stade de prototype.

Il compte déjà en effet 2 000 pré-commandes

« A Is-sur-Tille, qui emploie environ 200 personnes, le Groupe Seb possède un savoir-faire de développement de produits, d’industrialisation et de production très adapté à la fabrication des vélos. Expert de la confection de produits technologiques et capable d’adapter son outil industriel à la réalisation de nouveaux projets, le Groupe permettra les premières livraisons de vélos Angell au cours de l’été 2020. »

Soixante-cinq emplois directs devraient être créés dans un premier temps.

Le groupe annonce par ailleurs « une montée en puissance progressive qui permettra de fabriquer plusieurs dizaines de milliers d’unités par an et d’accompagner l’élargissement prévu de la gamme… »

Objectif : 60 000 vélos

« On va vendre beaucoup plus de vélos que ce qu’on avait prévu » affirme de son côté Marc Simoncini, tablant désormais sur 10 000 unités la première année contre un objectif initial de 1 500, et environ 60 000 sur les trois premières années.

Le partenariat Simoncini/Seb est d’autant plus intéressant qu’il arrive en période de déconfinement marqué par un regain des mobilités douces et notamment du vélo.

Il survient également à une période où l’on évoque fortement la nécessité de relocalisations industrielles. Or ce vélo revendique les deux tiers de sa valeur faite en France, dont la partie logiciels.

Dans un marché largement dominé par les fabricants asiatiques, «  cela nous paraissait intéressant de pouvoir contribuer à garder et développer un savoir-faire industriel en France », a assuré un Thierry de La Tour d’Artaise bien dans l’air du temps.
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