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Au deuxième trimestre 2025, les évolutions règlementaires issues de la loi pour le plein emploi et les nouvelles règles d’actualisation modifient significativement les dynamiques d’inscription à France Travail en Auvergne-Rhône-Alpes. Ces effets sont particulièrement visibles dans les catégories A, B et C.

Une réorganisation du suivi des publics éloignés de l’emploi

Depuis le 1er janvier 2025, les personnes bénéficiaires du RSA, les jeunes suivis par les missions locales et les personnes en situation de handicap accompagnées par Cap’Emploi sont systématiquement inscrites à France Travail. Deux nouvelles catégories statistiques ont été créées pour mieux suivre ces publics : la catégorie F, à dominante « sociale », et la catégorie G, transitoire, pour les bénéficiaires du RSA en attente d’orientation.

En Auvergne-Rhône-Alpes, le nombre de personnes inscrites en catégorie F atteint 11 600 au deuxième trimestre 2025, soit cinq fois plus qu’en début d’année. L’élargissement du champ de France Travail a également un effet à la hausse sur les autres catégories d’inscrits.

Changements dans les règles d’actualisation

Depuis janvier 2025, les personnes non indemnisables inscrites à France Travail ne sont plus tenues de s’actualiser tant qu’elles n’ont pas signé leur contrat d’engagement. Elles sont néanmoins comptabilisées en catégorie A, ce qui contribue à une hausse des effectifs dans cette catégorie. Par ailleurs, depuis avril 2025, le régime de radiation s’applique aussi aux nouveaux publics, ce qui a entraîné un surcroît de sorties. Cependant, depuis le 1er juin, l’entrée en vigueur d’un nouveau décret a assoupli les règles de radiation, entraînant une baisse importante des radiations en juin, et donc une hausse mécanique des effectifs inscrits.

Forte hausse des inscrits en catégorie A

Au deuxième trimestre 2025, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A en Auvergne-Rhône-Alpes atteint 337 940 en moyenne trimestrielle, soit une hausse de 6,6 % sur un an, équivalente à celle observée au niveau national (hors Mayotte).

En neutralisant l’effet de la loi, c’est-à-dire en excluant les bénéficiaires du RSA et les jeunes en CEJ, Pacea ou AIJ, la hausse est plus modérée : + 4,7 % sur un an.

Par département, la hausse va de +2,0 % en Ardèche à +6,0 % en Haute-Savoie. Elle est particulièrement marquée chez les jeunes de moins de 25 ans, avec une progression de +24,9 % sur un an. Elle atteint +4,6 % pour les 25-49 ans et +2,0 % pour les 50 ans et plus. Sur un an, l’augmentation est de +7,2 % pour les hommes et +6,1 % pour les femmes.

Une hausse plus modérée des catégories A, B et C

Le nombre total d’inscrits en catégories A, B, C s’élève à 622 300 dans la région au deuxième trimestre 2025, en hausse de 4,3 % sur un an, proche de l’évolution nationale (+4,1 %). Le nombre d’inscrits en activité réduite courte (catégorie B) diminue légèrement (-0,8 %), tandis que celui des personnes en activité réduite longue (catégorie C) progresse de 2,9 %.

En neutralisant les effets de la réforme, la hausse reste modérée mais réelle : +3,0 % sur un an.

Les demandeurs d’emploi de longue durée toujours nombreux

Les personnes inscrites depuis un an ou plus représentent 42,9 % des inscrits en catégories A, B, C. Cette part est en augmentation de 0,5 point par rapport à l’année précédente. Le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée a ainsi progressé de 5,3 % sur un an.

Effets combinés sur les entrées et les sorties

Le nombre moyen d’entrées en catégories A, B, C est en hausse de 25,8 % sur un an, en raison principalement de l’intégration des nouveaux publics (RSA et jeunes). Hors ces publics, les entrées sont en légère baisse. Le nombre moyen de sorties est également en hausse importante (+39,4 %), en grande partie à cause des défauts d’actualisation. En revanche, les sorties pour reprise d’emploi sont en baisse de 10 % sur un an.