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Les fresques : des outils éducatifs pour comprendre et agir

Dans un contexte où la préservation de la biodiversité devient une priorité incontournable, le secteur immobilier montre qu’il peut jouer un rôle moteur dans la transition écologique. Plus qu’une simple tendance, cette démarche s’inscrit dans une volonté ferme de repenser la manière dont nous construisons, aménageons et gérons nos espaces. Une véritable révolution est en marche, illustrée par des initiatives concrètes, des partenariats engageants et des ateliers interactifs conçus pour sensibiliser tous les acteurs concernés.

Les fresques : des outils éducatifs pour comprendre et agir

Depuis quelques années, des ateliers collectifs baptisés « fresques » ont été développés pour vulgariser et mobiliser autour des enjeux de la transition écologique. Ces sessions interactives, basées sur la pédagogie par la mise en situation, favorisent la compréhension des thèmes cruciaux tels que le climat, la biodiversité, l’eau ou encore l’économie circulaire. Leur objectif : transformer la connaissance en action concrète, en fédérant tous les acteurs concernés.

Cap Ô Vert, un acteur clé dans ce domaine, a été pionnier en proposant la toute nouvelle fresque dédiée à la construction fin 2024. À travers ces ateliers, les participants découvrent comment intégrer la préservation, voire la régénération, de la nature dans leurs pratiques. Joël Briot, président d’Immalliance, groupe de promotion immobilière basé à La Penne-sur-Huveaune, souligne que ces fresques sont devenues un levier pour accélérer la sensibilisation et la mise en œuvre de stratégies durables.

Une démarche collaborative pour la préservation de l’Huveaune

Les fresques ne se limitent pas à la théorie. Elles donnent naissance à des actions concrètes, impliquant une diversité d’acteurs. Parmi eux, le collectif d’associations œuvrant pour la protection de l’Huveaune, un fleuve long de 48 km allant de la Sainte-Baume à Marseille. Leur objectif : élaborer une gestion concertée, afin de préserver cette ressource vitale face aux enjeux du réchauffement climatique.

Ce type d’initiative illustre la nécessité de fédérer les différentes parties prenantes – collectivités, entreprises, citoyens – pour bâtir une stratégie commune. La prise de conscience collective est en marche : la transition écologique ne peut réussir sans une approche coopérative, où chaque maillon de la chaîne joue un rôle actif.

Les acteurs immobiliers en première ligne dans la transition écologique

Créé il y a une quinzaine d’années, le groupe Immalliance s’inscrit comme un pionnier dans la région en matière d’intégration de la biodiversité. Avec sa nouvelle marque Ekoya, lancée récemment, l’entreprise prouve qu’elle a placé la question écologique au cœur de ses projets. La société ne se limite pas à la construction : elle œuvre à mettre la biodiversité au centre de ses préoccupations, en favorisant des solutions innovantes pour respecter la nature.

Le programme de La Penne-sur-Huveaune, notamment, illustre cette démarche avec un projet immobilier intégré à une trame verte en cohérence avec la préservation de l’environnement. La première étape, La Pinède, s’inscrivait dans une logique de développement durable, tandis que la seconde, La Bourgade, est en cours de réalisation. Elle prévoit un habitat inclusif, des parcours d’éveil écologique, la récupération des eaux grises, et la création de zones naturelles en lien avec un tiers lieu en co-construction.

Une signature pour renforcer l’engagement écologique

Face à ces efforts, Immalliance a récemment signé une convention avec l’Arbe (Agence régionale pour la biodiversité et l’environnement), pour intégrer le dispositif « Entreprise engagée pour la nature ». Ce programme, lancé par le ministère de la Transition écologique et l’Office Français pour la Biodiversité, vise à faire des entreprises des acteurs actifs de la préservation de la biodiversité.

Ce partenariat marque une étape importante : Immalliance devient la 30e entreprise régionale engagée dans cette démarche, et la première dans le secteur immobilier. Le processus repose sur plusieurs phases :

  • l’engagement volontaire
  • la mise en œuvre d’un plan d’actions ciblé
  • le suivi précis de ces actions pour mesurer leur impact

Ce dispositif ne se limite pas à la sensibilisation : il s’agit d’un véritable engagement sur le long terme, avec une volonté de lutter contre la disparition des espaces naturels, la surexploitation des ressources, ou encore la prolifération d’espèces invasives comme le frelon asiatique ou le moustique tigre.

Une ville qui construit sur la ville : vers une sobriété foncière

Le projet d’extension du siège d’Immalliance, prévu dans le cadre de la démarche, illustre une nouvelle philosophie urbaine : construire « sur la ville » plutôt que de l’étendre indéfiniment. Cette approche privilégie la sobriété foncière, l’utilisation optimale des espaces existants, et la cohabitation harmonieuse entre urbanisme et environnement.

Ce choix témoigne d’un changement de paradigme, où la construction durable devient un vecteur de respect de la biodiversité. L’objectif : faire du secteur immobilier un acteur clé pour une ville plus verte, plus résiliente face au changement climatique, et plus respectueuse de ses écosystèmes.

En intégrant ces principes dans ses projets, Immalliance s’inscrit dans une dynamique qui dépasse la simple logique économique. Elle devient un véritable moteur pour une transition écologique cohérente, où la nature et l’humain cohabitent dans un équilibre renouvelé.