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Le Covid-19 fait perdre 111 millions d’euros à l’OL, dans le rouge foncé, mais Jean-Michel Aulas parie sur la résilience du Club

Le perte nette enregistrée par l’Olympique Lyonnais est historique au 1er semestre de son exercice 2020, de juillet à décembre : 50,6 millions d’euros. Au total, au cours de la période, le manque à gagner s’établit à 111 millions d’euros. Il est vrai qu’au Covid s’est rajouté l’épisode Médiapro et les droits TV qui s’envolent et la non participation à une compétition européenne. Mais pour Jean-Michel Aulas, le Club a tous les atouts pour faire partie des Clubs qui repartiront le plus vite…

Des résultats en rouge foncé. OL groupe, la société cotée gérée par Jean-Michel Aulas, gestionnaire du Club de Football, a affiché au cours du premier semestre de son exercice, une perte nette part du groupe de 50,6 millions d’euros entre juillet et décembre 2020.

Il y a un an, le Club affichait un résultat positif de 14,9 millions.

C’est bien simple, c’est la plus lourde perte jamais enregistrée par OL Groupe.

Il faut dire que le Club lyonnais a accumulé les mauvaises passes. Aux conséquences du Covid-19 qui a vidé le Groupama stadium, annulé les séminaires ou les spectacles et événements sportifs (- 29 millions d’euros), autres que le Foot, s’est greffé le piteux épisode Médiapro, le diffuseur espagnol de la Ligue 1 qui n’a pas tenu ses promesses : – 19 millions d’euros au 1er semestre, sur les droits télévisés.

De surcroît, le groupe contrairement aux autres années n’a pu participer à une quelconque coupe européenne (- 64 millions d’euros). D’où la plainte déposée contre l’Etat et la Ligue de Football qui explique Jean-Michel Aulas “a stoppé net le championnat contrairement à la manière dont ça s’est déroulé dans tous les autres pays européens et qui ne nous a permis une qualification en Champion’s Ligue.”

Planètes mal alignées

Au final, Jean-Michel Aulas évalue à environ 111 millions le manque à gagner résultant de toutes ces planètes mal alignées.

Quelques motifs de satisfaction cependant. Jean Michel Aulas estime avoir réalisé « un très bon niveau de revenus » avec les transferts de joueurs au premier semestre de son exercice 2020-2021, enregistrant un montant total de 53,3 millions au 31 décembre, à comparer à 69,1 millions un an auparavant.

Mais surtout, malgré cette situation qui pourrait apparaître comme catastrophique et même si au second semestre,”il faut s’attendre encore à un résultat net fortement déficitaire”, Jean-Michel Aulas ne cède pas à la morosité.

“La résilience de notre modèle global”

Pour lui, “la situation actuelle ne pénalisera pas les exercices futurs, ce qui va permettre la résilience de notre modèle global. On encaisse le choc et on maîtrise !”

Il estime même que l’OL devrait être l’un des premiers clubs à repartir sur les chapeaux de roues lorsque la situation sanitaire sera derrière nous.

A telle enseigne qu’il confirme son objectif à horizon 2023/24, “c’est à dire notre capacité à atteindre les objectis que nous nous sommes fixés, soit de 420 à 440 milolions d’euros de total des produits des activités, en incluant le trading des joueurs, ainsi qu’un excédent brut d’exploitation dépassant 100 millions…

Il est vrai que d’ici là le pôle de loisirs (bowling géant, piscine à surf, café théâtre, nombreux restaurants, etc.) qui vient d’être livré par le promoteur Vinci commencera à tourner et “à générer des flux importants sur le site de l’OL qui se rémunère sur les droits à construire : nous tablons sur 4 millions de visiteurs par an”, précise de son côté Thierry Sauvage, le directeur de l’OL.

Pour multiplier les synergies avec les différents acteurs présents désormais à OL Land, une équipe marketing dédiée sera d’ailleurs mise en place.

Et que devient le cours de Bourse avec cette plongée dans le rouge ?

On s’en doute, il n’est guère flamboyant, tournant autour des 2 euros, il est en recul de 5 % depuis le 1er janvier et de 32 % sur un an.